Durban, sous la pluie… pour des « froggies », c’est logique non?

      Réveillés de bonne heure ce matin, vers 6H30 et avec le soleil (qui s’est montré très très discret après 7H00…), nous nous sommes rendus à Sea World (Ushaka Marine World). Ce complexe aquatique propose un aquarium, un parc de jeux sur le thème de la mer (où même les « grands » jouent aux Lego) et un parc aquatique type Aquaboulevard en plein air. Nous y avons passé une agréable matinée, dans un cadre superbe (l’aquarium est installé dans une carcasse de vieux cargo!) et le tout est présenté de manière pédagogique, sur fond (marin) de protection de l’environnement, abordant les conséquences de la pollution sur les écosystèmes aquatiques… intéressant!

(P.S.: la mâchoire géante est celle d’un Mégalodon, espèce éteinte de poisson préhistorique 3 fois plus long que le grand requin blanc!)

Un petit jeu: De quoi s’agit-il? (réponse à la fin de l’article, un peu de patience!)

Un aquarium? Rien de bien original pour un TDM vous me direz, mais un dimanche à Durban n’offre pas toutes les possibilités culturelles d’un mardi par exemple! Le City Hall était fermé, tout comme le Natural Science Museum; ces deux bâtiments se situent au même endroit, dans le centre de Durban; le premier abrite les bureaux de l’administration municipale et surtout un pavage unique en damier où sont inscrits les noms des personnes ayant lutté fervemment contre le racisme en Afrique du Sud, Nelson Mandela en étant bien entendu, mais également des gens tels que Oliver Tambo (comme l’Airport de Jo’Burg) ou John King Dinuzulu et bien d’autres encore! Quant au second bâtiment, nous aurions pu y observer des reconstitutions de scènes présentant les animaux sud africains dans leur milieu naturel… Bref, c’est dimanche, tant pis!

Circulant tranquillement dans cette ville bien plus tranquille que nous l’aurions cru, nous sommes passés devant une très très belle Mosquée, Jumma Mosque, qui ne se visite pas mais qui s’avère être la plus grande de tout l’hémisphère sud; Arthur a d’ailleurs adoré les « deux chapeaux en or » (traduction: les deux minarets surplombant le bâtiment).

Le Kwa Muhle Museum, quant à lui, devait en principe être ouvert au public de 11H00 à 16H00, comme c’était indiqué dans le Guide du Routard, mais les portes étaient closes également: Nous en avons conclu qu’outre le fait d’être le dernier jour de la semaine, nous sommes aussi en hiver ici; et que la basse saison n’offre sans doute pas toutes les opportunités de l’été… Il s’agissait d’un musée sur (les aberrations de) l’apartheid, qui aborde la même chose que le Musée Robben Island (visité à Cape Town) mais de manière différente.

Non, non, pas d’inquiétude, même si je parle beaucoup de ce que nous n’avons pas pu visiter, ne croyez pas que nous n’avons rien découvert ici! Le charmant marché indien de Victoria Street vaut le détour; les brochettes de pomme de terre frites ne sont pas d’une grande qualité gustative bien qu’elles soient très jolies; l’équipe de rugby de Durban (The Sharks) fait chanter les gens très tard dans la nuit quand elle gagne et il paraît qu’on ne peut pas quitter cette ville sans avoir goûté un « Bunny Chow », sorte de pain fourré avec un curry, alors voici notre mission de demain!

Un petit point géo-historique? C’est parti !

Durban se trouve dans la région du Kwazulu-Natal: Kwazulu parce que les montagnes et vallées environnantes sont le berceau du peuple Zoulou depuis… oh là là… ; et Natal car un certain navigateur portugais, Vasco de Gama (celui qui a récupéré la gloriole des explorations de Bartholomeu Dias… cf Mossel Bay) avait nommé ainsi cette région qu’il a découvert un 25 décembre 1497.

Le paysage du Kwazulu-Natal est très diversifié, alternant les zones marécageuses (St Lucia et sa réserve marine au Nord, paradis des oiseaux, des crocodiles et des hippopotames), les hauts sommets saisissants du Drakensberg (frontalier avec le Lesotho), les stations balnéaires aux noms anglophones au sud (Palm Beach et compagnie…) où les baigneurs et les surfeurs sont les rois, les réserves naturelles comme celle d’Hluhluwe-Imfolozi (sous le Swaziland, à l’ouest de St Lucia) et enfin le Zululand à proprement parler, dans les terres, avec toutes ses richesses culturelles préservées bec et ongle depuis toujours. La communauté Zoulou représente plus de 60% de la population de Durban aujourd’hui.

Beaucoup de célébrités ont participé à l’histoire de cette région, comme celui qu’on ne cite plus (encore Nelson!), ou bien le Prince Louis Napoléon qui fut tué là en 1879 par les Zoulous lors de la guerre anglo-zoulou, ou encore une figure emblématique, Gandhi, qui vécut longtemps à Durban où il fondât sa Communauté Idéale de Phoenix, élaborée à partir de sa philosophie de résistance passive et non violente. Aujourd’hui, la communauté indienne est très présente à Durban; elle y représente 20% de la population environ. N’oublions pas Johnny Clegg, le Zoulou blanc, né en Grande Bretagne, qui a grandi à Jo’Burg, où il a fait ses premiers pas musicaux avec Sipho Mchunu, en plein apartheid, dans le plus grand secret! Au fait, saviez-vous qu’il est à l’origine de la vulgarisation d’un chant traditionnel Zoulou qui n’est autre que …. Le lion est mort ce soir? qui a  également été repris par Pow-Wow…

Peut-être que des articles plus précis suivront sur les peuples Xhosa et Zoulou …

Réponse du jeu: gros plan sur une tentacule de pieuvre.