Après la boucle sud de Salta… direction le nord: Purmamarca, une étape géniale sur la Quebrada de Humahuaca!

IMG_6234De retour à Salta, le temps d’une nuit et le temps de nous remettre de toutes nos émotions sur la boucle sud, nous posons de nouveau nos sacs dans la posada Casa de Borgogna où nous sommes vraiment bien installés !

Nous restituons notre voiture de compétition à l’agence de location avant de nous rendre au terminal de bus afin d’attraper celui qui nous emmène à Jujuy en 2h15. Jujuy est une immense ville assez laide et sans intérêt. Mais ce n’est pas notre destination finale… puisque nous souhaitons nous rendre à Purmamarca, première étape de la Quebrada de Humahuaca, au nord de Salta. Malheureusement, il n’y a aucun bus direct… en tout cas pas en cette saison.

C’est passablement inquiets à l’idée de ne pas avoir de correspondance pour Purmamarca que nous descendons donc du bus à Jujuy. La chance est vraiment avec nous puisque le dernier bus de la journée pour notre destination part dans 20 minutes ! Yes !

Nous rencontrons d’ailleurs lors de ce trajet un couple de français, Renaud et Emmanuelle, qui sont sur les routes d’Amérique du sud pour trois mois.

Encore 1h15 de bus avec la compagnie Evelia et nous arrivons dans le charmant village de Purmamarca, qui compte 700 habitants seulement. La première impression est très positive : le village est typique, avec ses basses maisons en pisé et la vue sur la montagne tout autour. Nous ne sommes pas encore aux confins de l’Argentine ou en Bolivie et pourtant les visages ont déjà changé, les traits sont plus marqués, les peaux plus mates et les teints plus burinés. Je regarde contemplative ces très beaux visages indiens.

A Purmamarca, il y a plusieurs randonnées à faire et c’est aussi le point de départ pour San Pedro de Atacama au Chili, qu’on peut rallier de là en cinq heures seulement, alors qu’il ne faut pas moins de onze heures de route depuis Salta.

Mais ce n’est pas tout, Purmamarca a beaucoup d’autres atouts, d’abord son artisanat très coloré et ses tissus chaleureux, son ambiance « au bout du monde », ses gens charmants et Salinas Grandes à une heure de route, le plus grand désert de sel d’Argentine.

Nous découvrons notre hostal charmant mais quand même assez cher… les hébergements ici ne sont pas bon marché, et les prix s’envolent comme partout ailleurs dans le pays …

La vie s’articule autour de la place centrale ombragée où les habitants vendent leurs articles sur de petits stands alignés. La musique fuse dans les rues puisque trois routards se sont installés là, saxophone, guitare et percussions pour un bœuf improvisé.

Dès le lendemain, et après avoir acheté vite-fait des lunettes de soleil pour nous quatre, nous optons pour un tour jusqu’à Salinas Grandes en mini-van. Et nous ne sommes pas déçus ! La route à elle-seule vaut le déplacement et notre chauffeur s’arrête à bien des points de vue pour que nous puissions en profiter pleinement !

Nous franchissons un col à plus de 4 100 mètres d’altitude sans encontre. Pas de saroche, pas de mastication de feuilles de coca ! Peut-être plus tard… Arthur lance une bataille de boule de neige, dont il reste quelques traces sur les bas-côtés. Il fait par contre très froid !

En chemin, nombreux troupeaux d’ânes, de moutons, de lamas, de vigognes…

L’arrivée sur les salines est irréelle : ce lac blanc sorti de nulle part ressemble finalement à une immense étendue neigeuse. Puis les monts de sel se dessinent dans un alignement parfait. Des bassins d’eau turquoise s’alignent eux-aussi…

Nous avons théoriquement une heure pour en profiter… Nous y resterons finalement 1h30 et la profondeur du champ disponible est une invitation pour notre imagination qui suit son libre cours…

Voilà un échantillon du résultat de cette pause très récréative :

Au retour, Arthur dort comme un bébé… c’est que ça fatigue le désert de sel! Nous revenons vers 14h30 à Purmamarca et après un bon café au chaud à l’hostal, c’est reparti pour l’aventure!

Nous décidons d’effectuer la randonnée la plus accessible au départ du village, au niveau des escaliers au bout de la rue Florida. La promenade s’appelle « los colorados ». C’est l’occasion pour nous de retrouver Laëtitia rencontrée à Iguazu et de faire la connaissance d’un autre couple de jeunes français : Charly et Marion qui réalise un tour du monde dans le sens inverse du notre.

Cette balade sur les hauteurs du village, autour des collines surnommées « la palette du peintre » est un véritable enchantement : grotte, cactus, couleurs surprenantes et vue plongeante sur le village. En prenant bien son temps il faut moins d’une heure pour ce joli circuit.

Une autre randonnée prisée débute à l’opposé du village et grimpe sévèrement sur les crêtes jusqu’au mirador. Celle-ci m’a été déconseillée par le personnel de l’office du tourisme car elle était trop dangereuse pour Arthur.

Cette entrée en matière dans la Quebrada de Humahuaca est un ravissement pour toute la famille ! Et nous ne regrettons pas cette étape qui nous aura permis de vraiment profiter des environs du village ! Après deux jours à Purmamarca, nous prenons le bus pour Tilacara, situé à seulement 25 minutes de route et qui nous promet encore de belles découvertes…

Infos Pratiques :

Bus Salta => Purmamarca : Salta=>Jujuy (96 pesos pour nous quatre) puis correspondance Jujuy=>Purmamarca (168 pesos pour nous quatre).

Hébergement à Purmamarca : Killari Hotel, chambres agréables et personnel très sympa, très bon standing mais c’est quand même assez cher surtout avec la taxe ITA ajouté sur la note à la fin (+ 21%)… malheureusement c’est un bon tout ou rien dans ce petit village. Hors budget TDMondistes.

Tour Salinas Grandes: 120 pesos/personne, gratuit pour Arthur! Soit 360 pesos pour nous quatre (36 euros). Départ à 10h30/11h00 à une rue de la place… chercher le mini-van blanc… près des taxis et remis. Durée du tour: environ 4h00. Génial!

Bus Purmamarca => Tilcara : 42 pesos pour nous quatre. Compagnie Evelia, très confortable.

La fameuse boucle sud du NOA. De Cafayate à Salta via la Quebrada de los Conchas. Partie 3/3.

IMG_5612Nous quittons la cité du vin dans la matinée et nous retrouvons de la « vraie » route bien asphaltée. Nous laissons donc derrière nous les bodegas et leurs vignes à perte de vue avant d’atteindre la Quebrada de los Conchas à proprement parler. « Los Conchas » signifie « les coquillages » en référence à l’époque préhistorique où les Andes n’existaient pas encore et où la région était sous les profondeurs de l’océan.

Une fois la Cordillère élevée, la mer s’est retirée laissant apparaître ses fonds marins si étranges, si sculptées, si torturés… voilà que le décor est planté! Les cinquante premiers kilomètres de route en partant de Cafayate traverse ces paysages tantôt lunaires, tantôt mystérieux mais toujours colorés, le long du Rio las Conchas.

On n’en prend plein les yeux et chaque formation rocheuse étrange est un prétexte pour faire une petite halte et parfois même une balade au cœur de la Quebrada.

La tonalité générale est plutôt ocre, mais les nuances vont du rouge à l’orangé, en passant par le jaune, le vert…

Plus d’une dizaine de sites remarquables jalonnent le parcours; tous sont bien annoncés par des panneaux de bois au bord de la route.

Tout d’abord, nous nous sommes arrêtés au premier site indiqué: « Los Colorados » (PK 18). Garant la voiture, nous nous aventurons au milieu de ces géantes montagnes fantasmagoriques percées de grottes et de tunnels… ça résonne, c’est stupéfiant! Au loin, on peut imaginer des châteaux de sable… On se croirait un peu dans ce que j’imagine être une partie de l’ouest américain… Alice Spring en force! D’ailleurs Arthur devant un tel spectacle a déclaré le plus sérieusement du monde: « Je le sais! C’est là qu’il est né Flash Mac Queen!!! » Et il n’a pas tout à fait tord car on se croirait planté au milieu du décor du dessin animé Cars!

 

Puis vers le PK 20*, sur la gauche, le site « Los Castillos » offre une vision irréelle, celle d’une forteresse rocheuse rougeoyante qui s’élève vers le ciel.

 

Puis, c’est au tour de Las Ventanas et sa roche percée, ainsi qu’El Obelisco (PK 20 & 22) de nous surprendre…

Bien entendu, entre ces points annoncés, la route est superbe et finalement, on pourrait presque s’arrêter tous les cent mètres! Le panorama sur la vallée le long du rio est magnifique! Notre appareil photo (à deux balles! 😠 ) ne rend pas grand chose comparé à la réalité somptueuse des lieux!

 

 

Nous avons loupé El Fraile (le moine) au PK 33 mais El Sapo (le crapaud) nous a beaucoup amusé (PK 35).

 

Puis, le chemin du jour nous amène devant une petite colline, Cerro Tres Cruces avec ses trois croix de bois et son très joli point de vue sur la vallée (PK 41). Une pause s’impose avec nos amis camélidés en bordure de route…

 

Ah, la formation tant attendue de l’Anfiteatro (l’amphithéâtre au PK 46)! On y pénètre par le bas là où se situait un lac interne autrefois qui, au fil du temps, a creusé, sculpté cette cavité où l’acoustique est exceptionnelle. D’ailleurs ce jour-là, il y a du monde ici, et un duo guitare/accordéon assure l’ambiance pour le plus grand plaisir de tous…

 

Puis nous arrivons presque au terme de ce périple étonnant en atteignant la Garganta del Diablo (gorge du diable au PK 47) où l’on entre par une faille très haute, et pas si large que ça, à l’intérieur même de la montagne. La Garganta se mérite! En effet, une première partie est très facile d’accès nous donne déjà un bel aperçu de l’ensemble mais le franchissement des parois rocheuses jusqu’en haut, où se trouve réellement le fond de la gorge, n’est pas si aisé et quelques passages nécessitent de crapahuter vraiment. Bref, en bas, il y a beaucoup beaucoup de monde; en haut, nous étions seulement huit! Arthur et Chloé ont particulièrement apprécié cette partie de la journée, où ils ont pu dépenser leur regain d’énergie! Arrivés au fond de la gorge, le spectacle est vraiment magique et la montée vaut le détour pour qui n’a pas de problème de locomotion! Au retour, nous sommes « les Coloriés aux mains rouges »!

Bon, voilà c’est (déjà) fini et les paysages restent jolis par la suite mais le plus surprenant est derrière nous! Quittant ensuite la Quebrada de las Conchas, nous entrons dans celle d’Alemania, charmante… qui agit comme une transition entre la précédente et des paysages plus campagnards qui nous mènent gentiment jusqu’à Salta.

 

Cette troisième étape de notre boucle sud est encore très différente des deux premières et finalement, aucune de nos trois journées ne ressemble aux deux autres! Le ciel légèrement nuageux assombrit un peu les couleurs et c’est dommage mais globalement nous aurons eu beau temps durant ce périple.

La boucle sud « Salta/Cachi/Cafayate/Salta » est un incontournable du NOA! C’est juste extraordinaire!!! Pour ceux qui font étape à Salta, il est très très dommageable de s’arrêter à cette ville surnommée « La Linda » sans pousser vers le sud… Parce qu’alors seulement le dépaysement est TOTAL!

Infos Pratiques:

*PK = Point Kilométrique à partir de Cafayate.

Durée de cette étape : 200 km et 3h30 sur de la belle route bitumée; (très nombreux) arrêts photos inclus.

Possibilité de réaliser la balade en vélo à partir de Cafayate: nombreuses locations de bicyclettes. Les cyclistes prennent donc le bus et se font déposer avec le vélo à la Garganta del Diablo puis reviennent en pédalant à Cafayate le long de la Quebrada: 50 km et une bonne demie-journée, pauses comprises. Petit point négatif: les meilleurs points de vue sont alors en début de parcours: la Garganta del Diablo et l’Anfiteatro.

Hébergement à Cafayate: Hostal Benjamin: très bonne adresse; pour les détails voire article précédent « partie 2/3 de Cachi à Cafayate ».

Hébergement à Salta: sur le retour de la boucle sud, nous sommes retournés à la posada Casa de Borgogna, où nous avions passé deux nuits reposantes avant de partir. Plus d’infos sur l’article « Salta La Linda ».

 

La fameuse « boucle sud » du NOA: de Cachi à Cafayate. La Ruta 40 du Dakar, les vallées Calchaquies. Partie 2/3.

IMG_5063Après une bonne nuit de repos à Cachi, nous empruntons la Ruta 40 qui s’avère être en réalité une piste… celle-là même que les pilotes du Dakar foulent chaque année! Et quelle piste!

Dès la sortie du village, gravillons, virages en épingles et poussière donne le ton! Les enfants adorent s’imaginer pilote rallye eux-aussi… même si au volant de notre taco, on n’est pas près d’arriver! Par contre, vu que nous sommes seuls sur le chemin, nous serons premier 😉 ! Dans les descentes, Didier s’amusent un peu et les rires s’échappent de la carlingue… tout en sécurité bien sûr!

Les habitations faites en briques de terre cuite sont assez précaires; ici, pas question d’aller chercher son pain à la boulangerie, trop loin, alors chaque maison est équipée de son four traditionnel en terre dans le jardin, qui sert aussi à cuire la viande. Les habitants nous rendent sourire et signe de la main au passage. Certaines maisons sont équipées de panneaux solaires… mais ce n’est pas la majorité. L’eau à la pompe est disponible dehors… Au milieu de nulle part, nous passons devant une école assez récente qui doit sans doute regrouper les enfants qui vivent à des dizaines de kilomètres à la ronde… C’est certain, la vie par ici ne doit pas être facile tous les jours!

Régulièrement, au bord de la piste un panneau bleu indique le numéro à composer en cas d’urgence: 911. Et ensuite? Tout semble si loin d’ici…

Longeant désormais le Rio Calchaqui et la Cordillère des Andes côté Argentin, la Ruta 40 traverse ainsi des paysages qui parviennent enfin à devenir plus verdoyants, car suffisamment irrigués par la rivière en contrebas. Nous traversons parfois des hameaux aux maisons plus blanches, qui présentent la particularité de posséder presque toutes un préau à arcade… Dans la région, les charpentes sont réalisées exclusivement en bois de cactus. Près de ces micros-villages, on retrouve chaque fois un chemin de croix très pentu à flanc de montagne, bordé par des pierres blanches.

Puis de nouveau les terres arides, le désert, le minéral poussé à l’extrême… Mais il y a aussi de la vie dans ces endroits merveilleusement beaux qui paraissent pourtant bien inhospitaliers! La preuve en image avec ce renard du désert qui, une fois passé devant notre voiture, s’est arrêté pour nous fixer, au moins aussi surpris que nous par cette rencontre inattendue! Nous sommes restés là un sacré moment et nous avons fini par quitter les lieux avant lui!

La Ruta 40 est sinueuse, très sinueuse… et les virages sont serrés! Parfois la piste est très étroite aussi… Didier prend donc son temps, klaxonne avant les épingles, et nous profitons ainsi pleinement des paysages spectaculaires et désertiques de cette portion de piste!

Moins de 50 km après Cachi se trouve la petite ville de Molinos, avec son église du XVIIème siècle à double clocher qu’on voit de loin, ses maisons blanches aux volets verts et leurs portes dans les angles! C’est dimanche et l’église est bondée! Des anciens, des enfants, des ados… tout le village se rassemble ici! Le prétexte pour faire une petite pause et une courte balade dans ce charmant bourg.

A un kilomètre du village, une association élève des vigognes et travaillent leur laine pour faire toutes sortes d’objets, des vêtements, des ponchos, des couvertures, des tapis, des tapisseries murales….La visite est payante et pas donnée, tout comme l’artisanat local. Mais on peut y voir les bestiaux de tout près, dans les enclos au fond de la cour. Nous nous sommes contentés de la vision extérieure…

Entre Molinos et Angastaco, les abords verts du Rio Calchaqui apportent un peu de vie et un peu de fraîcheur, avec des bambous qui bordent la piste, des dizaines et des dizaines de perroquets verts dans les arbres, et même une mini-cascade… Comme un oasis en plein désert!

Laissant Angastaco sur le côté de la Ruta 40, on entame la dernière portion de piste du jour et pas des moindres! Après un nouveau passage désertique, en effet, le paysage change assez soudainement et les vallons deviennent montagnes rouges et pics acérés! Les cailloux deviennent rochers énormes! La Terre semble s’être ici contorsionnée, pliée, telle un mille-feuilles géant et informe! Nous nous sentons d’un seul coup tout petit! Les parois rocheuses ressemblent toutes à quelque chose, à un animal, à un objet… Tout semble ici sculpté! Nous nous imaginons sur une autre planète… ou sur le tournage d’un film de science fiction…  Arthur appelle maintenant « vaisseau spatial » notre voiture de location… et c’est parti pour l’aventure! Chloé qui ne manque pas d’imagination non plus en profite pour « se nourrir » de ces paysages qu’elle intègre ensuite dans les contes qu’elle écrit… Nous sommes dans la Quebrada de Las Flechas… ces flèches de pierre qui semblent vouloir percer le ciel! Étonnant, spectaculaire, magique!

A l’approche de Cafayate, notre piste sableuse devient brusquement bitume et les montagnes rouges deviennent vignes… Ce sont les bodegas qui bordent maintenant la route. Cafayate est une ville de 12 000 habitants, organisées autour de la place centrale et de l’église. Tout est tourné autour du vin ici: Torrontès ou Malbec. J’ai réservé un chambre un peu à l’écart du centre car les prix prennent un peu de hauteur par ici… Nous sommes donc très très bien installés à quatre rues du centre, dans un petit hostal familial où l’accueil est parfait!

Il y a pas mal de choses à faire à partir de Cafayate, comme la visite de bodegas, une grotte avec des peintures rupestres (Cueva del Suri), une balade révélant plusieurs cascades (Rio Colorado à moins de 10 minutes en voiture) ou encore le site de Quilmes (an 1000 après JC) à 60 km au sud, qui est une vaste cité à flanc de montagnes dont les ruines ont été réhabilitées par les archéologues. Il paraît que le site vaut vraiement le détour! Cette visite impose de passer deux nuits à Cafayate. Nous nous sommes contentés d’une courte étape reposante et salvatrice.

Cette deuxième étape était tout aussi magifique que la première et au combien différente! Que nous réservera demain la Quebrada de Los Conchas?

 

 Infos Pratiques:

Hébergement à Cafayate: Hostal Benjamin, rue Catamarca. La chambre pour quatre est en fait un F1 spacieux et nickel avec séjour, cuisine bien équipée et une grande chambre. Salle d’eau assez spacieuse elle aussi. Chauffage et eau chaude (très important!). Accueil parfait! Conseils et plans pour la visite de la ville et des alentours… Wifi? parking fermé en face de l’hostal. Superbe adresse!

Le Torrontès: vin blanc sec délicieux. A partir de 65 pesos la bouteille (6,5 euros). Ou au verre… à 50 pesos… faites le calcul!

Le Malbec: vin rouge succulent. A partir de 50 pesos la bouteille (5 euros).

Les empanadas à la douzaine à emporter: 100 pesos sur la place centrale et dans les rues très centrales; Contre 38 pesos sur la rue Brachieri, à 250 mètres de la place entre Buenos Aires et Catamarca… très bonne adresse!

 

 

 

La fameuse « boucle sud » du NOA: de Salta à Cachi. Partie 1/3.

IMG_4699C’est précisément ce qui nous a amené à Salta! La boucle sud, nous l’attendons depuis quelques temps déjà… décors irréels, déserts, expérience de la solitude, cactus, formations rocheuses… Cette boucle emprunte également une partie de la piste du Dakar, alors, ça va swinguer avec notre Chevrolet Classic de loc 😉 !

Le 23 mai, nous quittons notre sympathique posada et c’est parti pour trois jours de pistes, de poussière et de décor minéral. Sans trop s’en apercevoir, on quitte Salta (et sa banlieue pas si linda que ça). Puis on entre davantage dans le vif du sujet lorsque, laissant la ruta 68, on s’engage sur la ruta 33, moins fréquentée, de plus en plus étroite. Ici, dans la vallée de Lermas, les artisans du bois travaillent d’arrache pied pour faire vivre leur famille presque décemment. D’immenses forêts bordent donc notre route qui se transforme d’ailleurs rapidement en chemin carrossable et poussiéreux. Il fait vraiment beau temps et nous avons de la chance car lorsque la météo s’en mêle et que les intempéries sont importantes, cette route n’est pas du tout praticable avec une voiture standard. D’ailleurs sans un 4X4 et une solide expérience des pistes boueuses et dangereuses, il est vraiment déconseillé de s’aventurer là de novembre à mars…

La ville? Elle est déjà bien loin! Et nous tombons immédiatement sous le charme de la quebrada de Escoipe où la piste très étroite et très sinueuse serpente entre le rio du même nom quasiment asséché en contrebas et les flancs rouges et arides de la montagne qui semblent vouloir se coucher sur la voiture. Oui, ici, il faut être prudent, d’autant plus que les autochtones roulent pied au plancher sur cette voie qu’ils connaissent par cœur! Lorsqu’on croise un autre véhicule, il est parfois nécessaire que l’un des deux recule afin de céder le passage à l’autre, toujours avec le sourire!

Une fois passés les quelques ponts de bois et de métal, la route, qui redevient parfois piste sur quelques centaines de mètres, s’élargit et la roche rouge cède progressivement la place à une végétation rase et épineuse agrémentée de temps à autres d’étendues de cactus candélabres. Après la Patagonie et les Chutes d’Iguazù, cet endroit d’Argentine nous conquiert sans plus de préambule! Et ce n’est que le début!

La piste caillouteuse et inégalement damée traverse de nombreux cours d’eau et de mini-torrents. Les cactus nous tracent la voie à suivre, les montagnes autour prennent des teintes de rouge, rose, jaunâtre et de vert:Quel spectacle! Les arrêts photos sont (très) fréquents.

Nous croisons des gauchos à cheval qui se prêtent aux photos avec le sourire et qui nous font un gentil signe de la main. Nous nous arrêtons faire une petite séance photos dans un champ de cactus et les enfants sont enchantés par ces décors de dessins-animés.

Plus tard, près d’un joli point de vue à tous vents, une famille attend patiemment que les passagers s’arrêtent un moment acheter un peu d’artisanat indien local, surtout à base de cuir ou des poteries; à moins que les gourmands ne se laissent aller à goûter le saucisson de vigogne ou de lama, ou encore le fromage aux herbes ou au piments de Jesus. N’ayant pas trop de place pour de l’artisanat dans nos sacs… nous achetons à Jesus plusieurs morceaux de son délicieux fromage (celui aux piments est juste une tuerie!) et un petit saucisson qui feront parfaitement l’affaire pour le déjeuner, accompagné de quelques fruits!

Jesus et sa famille ont un atout majeur pour inviter les gens de passage à faire une petite pause ici… et ça marche bien entendu! D’ailleurs « Memoze » semble fan des lacets de chaussures d’Arthur! Il existe en Argentine quatre espèces de camélidés. Deux sont domestiquées pour la laine, la peau et la viande: les lamas et les alpagas. Les deux autres sont sauvages: Les guanacos (rencontrés en Patagonie) et les vigognes présentes en altitude dans le NOA qui ressemblent assez aux guanacos.

Quittant cette vallée, la piste grimpe en lacets successifs, dévoilant à chaque épingle un nouveau tableau et une vue plongeante sur notre première quebrada que l’on laisse maintenant derrière nous. Nous entrons dans la Cuesta del Obispo et ses monts de pierres sèches et ça grimpe toujours… jusqu’à atteindre le Col de la Piedra de Molino, à 3 457 mètres d’altitude. L’altitude ne nous pose pour le moment aucun problème! Pause obligatoire un peu venteuse pour profiter du panorama et de la minuscule chapelle, de l’ambiance, du gaucho à cheval, des quelques  chiens « taxi »… Tout est serein ici.

Une fois passé ce col, on redescend tranquillement et la voie s’élargit de nouveau. Le décor change et nous sommes désormais en route pour rejoindre le fond d’une très large vallée, avec des buissons épineux et ras, des cactus candélabres comme s’il en pleuvait… Courte pause sur une colline à droite d’où la vue dégagée est exquise. Puis une très longue ligne droite se dessine devant nous; il s’agit de la Recta Tin-Tin dont le nom amuse beaucoup Arthur. D’immenses étendues de sable de chaque côté, des cactus, des cactus, toujours des cactus… Nous sommes dans le Parc national Los Cardones qui porte très bien son nom! Arthur prend la pause et se transforme pour l’occasion en bandit « les mains en l’air » ou en lapin… On regarde où l’on met les pieds car j’imagine bien quelques serpents vivre ici…

Quelques vigognes, des chevaux, des chèvres, des lamas, des ânes en liberté, des aigles et quelques condors, voilà les animaux rencontrés sur le chemin mais pas de serpent à l’horizon et c’est tant mieux.

Encore une poignée de kilomètres et nous traversons le village de Payogasta qui marque pour nous la fin de la ruta 33 et notre entrée sur la mythique ruta 40! A partir de là, nous pénétrons par la piste dans les Vallées Calchaquies où coule le rio du même nom que l’on suit paisiblement. Pour aujourd’hui, a priori, s’en est fini des virages, épingles et lacets. Cette région accueille la population la plus pauvre et les descendants des Indiens Calchaqui qui habitent encore ici vivent dans des conditions précaires de la culture de l’ail et du piment qui colore les bords de piste de tapis rouges lorsqu’il sèche au soleil.

Nous arrivons assez vite à Cachi, petit village situé à 2 280 mètres d’altitude, avec ses jolies maisons blanches qui inspirent le repos bien mérité à l’ombre des arbres de sa place centrale; après une journée magnifique à manger de la poussière.

Nous n’avons pas réservé de nuitée et je suis les conseils des PYM en entrant dans l’auberge Nevado de Cachi à droite à l’entrée du village… complet… enfin presque… il reste une chambre « matrimoniale » sombre et moche de quatre couchages (cherchez l’erreur!) à 50 euros: non merci! Nous sommes pourtant bien hors-saison? Deuxième auberge? complet! Troisième… complet! Il y en a six en tout dans le village, bref, elles sont toutes complètes! Que pasa? Un pont de trois jours pour les argentins et la venue très attendue de cuisiniers à la renommée nationale à l’occasion d’un colloque pédagogique ont suffit à transformer, le temps du weekend, ce village d’ordinaire tranquille en micro-cité hyper animée et joviale! Mais où allons-nous dormir? Le sympathique employé de l’office du tourisme passe de nombreux appels téléphoniques afin de nous dégoter un toit pour la nuit et il finit par nous proposer une estancia à 6km pour plus de 700 pesos… nous déclinons gentiment cette luxueuse proposition. Je retourne à la première auberge et nous nous résignons à payer un tarif très élevé pour quatre murs et quatre lits… Le gérant m’accueille avec le sourire et nous propose finalement une autre chambre, qui s’est libérée suite à un désistement. Elle est charmante, typique et donne sur un agréable patio coloré. Le prix est d’ailleurs plus approprié puisque nous déboursons (quand même) 400 pesos pour la nuit. Mais nous ne dormirons pas dans la voiture…

Une fois bien installés (et bien fatigués par la recherche d’un hébergement), nous découvrons enfin Cachi, sa belle petite place habillée pour l’occasion d’un marché artisanal, son église toute jaune et sobre et son musée archéologique bien instructif avec de nombreux pétroglyphes, des vitrines contenant entre autres choses des poteries Calchaqui. Une belle collection pré-inca et inca.

Puis, plus tard dans la soirée… nous découvrons le délicieux torrontès de la région de Cafayate (avec un jour d’avance…), et son ambiance presque estivale (c’est un comble sachant que nous attaquons ici l’hiver austral!).  Au cours du dîner, nous faisons la rencontre de Maria Helena et de… Maria Helena junior alias « Cookie »; ce duo mère-fille originaire d’El Carmen, dans la région de Jujuy (prononcez « rourouille ») passe la fin de soirée en notre compagnie, chez Oliver, sur la place, du blues bien senti en musique de fond… excellente soirée!

 

 

 

 

Infos Pratiques:

Ce qu’il faut savoir avant de partir pour la boucle sud: Attention en été, de novembre à mars quand les rios débordent et que les pluies drainent sur les pistes rochers et boue… Les éboulis qui barrent la route sont fréquents l’été austral. Une voiture standard ne suffit pas; prévoir un 4X4.

Penser à prendre de l’eau en quantité suffisante car il n’y a pas de points de ravitaillement en chemin! Même lorsque l’hiver arrive et que les températures descendent bien bas la nuit, il fait vite chaud en journée et le soleil est surprenant! En hiver austral, a priori une voiture standard est suffisante pour la boucle et le franchissement des quelques cours d’eau traversés… Mais le mieux est de se renseigner avant de partir auprès de l’office du tourisme de Salta.

Prudence sur la route qui se transforme parfois en piste sans préavis… Attention aux éboulis de pierres, aux autres véhicules croisés en sens inverse.

A toute saison, faire le plein de la voiture à fond à Salta! Il y a une station service à Cachi mais est-elle toujours approvisionnée?

La boucle sud pourrait s’effectuer en une journée… et certains le font… nous ne voyons pas trop comment c’est possible à moins d’être pilote de rallye! Pour info:

  • Salta => Cachi environ 160 km et 3h30/4h00 de route, piste… arrêts photos inclus.
  • Cachi => Cafayate environ 180 km et 4h30 de piste uniquement (Ruta 40, piste du Dakar)… arrêts photos inclus.
  • Cafayate => Salta environ 200 km et 3h30 de belle route goudronnée … nombreux arrêts photos inclus et balades dans la Quebrada de Los Conchas.
  • Au total: pas moins de 540 km et environ 12 heures de trajet en prenant son temps.

Nous conseillons donc de faire la boucle sud du NOA en trois jours et deux nuits; la première à Cachi, la seconde à Cafayate.

Location de voiture à Salta: tous les détails sur l’article précédent « Salta »; pensez à vérifier l’état des pneus et la présence d’une roue de retour avant de partir. Attention aux franchises pratiquées par certaines agences… ça grimpe vite, jusqu’à 40 000 pesos! Avec AVIS, franchise de 3 000 pesos en prenant l’assurance de 55 pesos/jour. Et vu l’isolement, l’état des routes et des pistes… personne n’est à l’abri d’un pépin. Ne pas négliger l’assurance…

Fromage et saucisson: Sur la ruta 33, entre la Cuesta del Obispo et le Col de Piedra del Molino: Jesus « on the road »! Se repérer à l’âne et au lama en bord de route… Fromage nature, aux herbes et aux piments 100 pesos la tome de un kilo ou à la coupe. Saucisson ou salami de 40 ou 60 pesos. C’est délicieux!!!!!!!!!!

Hébergement à Cachi: Nevado de Cachi, l’entrée du village, à l’angle de la première petite place à droite. Accueil sympa. chambre quadruple propre, typique et charmante avec salle d’eau privée. 400 pesos (40 euros). Patio super agréable sous la vigne, avec fauteuils… Sinon, toujours dans cet hostal, dortoir de 4 personnes avec sanitaires partagés avec chambrées pour 80 pesos/personne, 320 pesos le dortoir pour quatre.

Musée Archéologique de Cachi: 10 pesos /personne à partir de 12 ans (1 euro symbolique). Gratuit jusqu’à 12 ans. Très bien conçu.

Salta « La Linda », c’est parti pour le NOA (nord-ouest argentin)!

IMG_4484Très heureux d’avoir repris du vent dans les cheveux, à Iguazu, loin des grandes villes, c’est plein d’entrain que nous arrivons à Salta dite « Salta la linda » (Salta la Belle). Le vol se déroule aisément malgré une bonne demie-heure de turbulences et de trous d’air.

De l’aéroport, nous rejoignons le centre-ville en taxi… décidément, nous allons finir par en prendre l’habitude… qui nous dépose devant notre posada, bien située et charmante.

L’accueil est sympathique et nous nous sentons tout de suite très bien dans cet endroit !

Après une petite pause et une micro-sieste, nous voilà déjà reparti dans les rues de cette nouvelle ville pleine de promesses.

Plusieurs missions de base s’imposent à nous en ce début d’après-midi ; d’abord : réserver une voiture pour partir après-demain effectuer en trois jours la boucle sud à travers les Vallées Calchaquies et la Quebrada de las Conchas, en faisant halte à Cachi puis à Cafayate.

Oui, mais, nous sommes jeudi et nous souhaitons une voiture pour samedi, alors que ce weekend est un long weekend de trois jours pour les argentins qui fêteront lundi 25 mai l’anniversaire de leur Indépendance… bref, ce n’est pas gagné !

La plupart des loueurs n’ont, soit plus aucun véhicule disponible, soit des modèles 4X4 ou similaires à nous proposer… hors budget…

Finalement, l’agence Avis nous propose une Chevrolet Classic avec un grand coffre (détail qui a son importance lorsqu’on ne voyage pas léger…) pour une somme correcte, assurance incluse. C’est bon, on a une voiture pour samedi !

Maintenant, il faut trouver une laverie car le linge s’est un peu entassé à Iguazù. Nous trouvons notre bonheur et pouvons désormais nous rendre au terminal de bus afin d’acheter nos billets de bus pour Purmamarca, au nord de Salta ; départ souhaité mardi prochain.

Nous apprenons un peu dépité qu’il n’existe pas de trajet direct pour Purmamarca ! Il faut prendre des billets pour Jujuy ou pour Tilcara ; et de là, prendre un autre bus pour Purmamarca… pas simple avec nos sacs ! Je valide donc les billets de bus pour Jujuy, qui se situe avant Purmamarca et nous verrons arrivés là bas ensuite !

Pas toujours une partie de plaisir la vie de TDMondistes ! Allez, nos missions sont exécutées, nous profitons maintenant du charmant centre historique avec Chloé et Arthur, une glace à la main. Les bâtiments coloniaux sont superbes il est vrai et la place de centrale (plaza de julio) est agréable. Nous poussons la balade jusqu’au couvent San Francisco et son église dont la façade arbore des tons ocre et orangé. La Cathédrale aussi avec sa façade rosée et son patio aux orangers bien chargés d’agrumes odorants, permettent une autre pause salvatrice.

Le lendemain, nous prenons un peu plus le temps de nous promener, de flâner, en ville. Le musée Cabildo (musée de l’histoire du nord-ouest argentin) est une magnifique bâtiment où court un passage ombragé sous les colonnades.

Honnêtement, nous n’avons pas du tout envie de visiter les musées et bien que le Cabildo et le MAAM (musée archéologique) soient situés sur la place principale, et que le MAAM soit très réputé pour toutes sa collection archéologique et l’histoire insolite des trois momies d’enfants sacrifiés retrouvées à plus de 6000 mètres d’altitude dans un état de conservation exceptionnel, nous ne nous laissons pas tenté. Peut-être au retour de la boucle sud… nous verrons bien.

Partout en ville de nombreuses boutiques d’artisanat local proposent des objets indiens colorés, des pompons pour les lamas, des ponchos et autres couvertures fabriqués à partir de la laine de vigognes ou de lamas. Les prix pratiqués sont encore un peu élevés et nous attendrons plutôt la Bolivie pour nous faire plaisir.

Côté école, Chloé arrive bientôt au terme de son année de quatrième ; Nous profitons du jardin de la posada pour travailler au calme et au grand air. Seuls quelques devoirs restent encore à rendre et ce sera pour elle le temps des vacances bien méritées !

Dernière nuit en ville avant de partir à l’aventure sur les routes et pistes désertiques du Dakar ! A priori, on va en prendre plein les yeux dès demain matin !

Infos Pratiques :

Taxi Aéroport Salta => centre ville : environ 15 kilomètres, 20 minutes de trajet ; 80 pesos argentins (soit 8 euros)

Hébergement : Posada : « la Casa de Borgona » : de 370 à 450 pesos /chambre familiale de 4 couchages. (37 à 45 euros la nuit). Très bien située, à 300 mètres de la place centrale. Charmante chambres d’hôtes spacieuse et très propre avec salle d’eau privative, bon petit-déjeuner inclus. Les chambres donnent sur un patio couvert lumineux et verdoyant qui débouche sur un jardin bien entretenu au calme, avec tables, chaises et hamac ! Un grand salon accueillant est également à la disposition des hôtes. Bonne connexion Wifi. Une super adresse !

Location de la voiture pour trois jours chez Avis : 252 euros ; soit 84 euros/jour, assurances incluses et franchise de 300 euros. 200Km/jour. Soit 600/3 jours qui sont suffisants pour effectuer la boucle sud de 540 km. Dans d’autres circonstances il aurait sans doute été facile de trouver moins cher… mais nous ne pouvons pas dire que nous ayons eu le choix…

Il existe de nombreuses agences de location de voitures à Salta ; elles sont rassemblées dans la rue Caseros (beaucoup : Avis, Sixt, Rent a car LOD, Hertz … ) et près de l’angle Caseros/ Santa Fe/ Jurmento (Europcar et Localiza).

Laverie : excellente adresse rue Alvarado, entre Pellegrini et Ituzaingo : 60 pesos les 12 pièces sachant que les paires de chaussettes ne comptent pas comme une pièce. Finalement, un bon sac de linge est comptabilisé comme « une douzaine de pièces ». Ils sont très arrangeants et très rapides. Le linge récupéré sent vraiment bon la lessive et ça fait du bien ! Au final, 120 pesos pour deux gros sacs de linge. Pas donné donné quand même…

Par contre, évitez celle de la rue 20 de Febrero (entre Belgrano et Espana) : accueil très désagréable : le gérant refuse de laver le linge des touristes ! Allez savoir pourquoi ?

Supermarché Carrefour très très bien achalandé rue 20 de Febrero, entre Espana et Caseros. Bien moins cher que dans les mini-supérettes de quartier.

Billets de Bus Salta => Jujuy : avec la compagnie Flecha Bus, 50 pesos/personne. 200 pesos argentins pour nous quatre (20 euros). Nombreux départs toute la journée. Nous avons pris le bus de 11h40. durée du trajet: 2h20.

Liaison Salta => Purmamarca: Attention! Nous souhaitons ensuite rallier directement Purmamarca mais il n’existe pas de bus direct au départ de Salta. Arrivés à Jujuy, nous devrons prendre une liaison avec une autre compagnie Evelia . Personne au terminal de bus de Salta ne peut nous renseigner sur les horaires ou les tarifs… c’est donc la surprise ! Partis à 11h40, nous arrivons à 14h00 à Jujuy. La chance est avec nous, un bus pour Purmamarca part à 14h30 et … cerise sur le gâteau… c’est le dernier de la journée! Ouf! Et oui, nous sommes hors saison! Prix du billet: 42 pesos/personne soit 168 pesos pour nous quatre. Trajet de 1h15.

Les Chutes d’Iguazù, une douche de sensations!

IMG_3923Une fois les émotions cariocas passées, nous prenons un vol pour Foz de Iguassu (Brésil). Le trajet en avion nous permet ainsi d’éviter un très très long trajet en bus (plus de 20h). Nous arrivons donc du côté brésilien alors que nous avons prévu de séjourner du côté argentin ; Il fait très chaud et humide ; nous retrouvons le climat tropical humide qui ne nous avait pas manqué… Un taxi nous conduit de l’aéroport de Foz vers le petit bourg de Puerto Iguazu (Argentine).

Le passage de la frontière au poste de Douanes brésilien est une formalité, plus exactement un simple coup de tampon sur les passeports; d’ailleurs, nous ne descendons même pas du taxi. Puis nous empruntons un pont au dessus du Rio Iguassu où la frontière géographique est matérialisée par le changement de couleur des rambardes, vert et jaune du côté du brésil ; bleu et blanc du côté de l’Argentine. Au poste de frontière argentin, le taxi passe près d’une guérite identique à celles qui servent à s’acquitter de l’autoroute en France. Là aussi, un simple coup de tampon… aucune vérification des sacs, ni d’un côté ni de l’autre.

Puis le taxi arrive à Puerto Iguazu et là, c’est l’étonnement général dans la voiture : les rues sont dépourvues de asphalte ; des pierres damées et de la terre battue pour la plupart d’entre elles. La terre rouge enveloppe les arbustes et les voitures d’une poussière fine et volatile et le bourg semble s’être endormi dans ce brouillard couleur brique… Tout est fermé… c’est vrai que nous sommes dimanche…. Les quelques habitants croisés sont vêtus de guenilles et les enfants nus-pieds courent après des sacs en plastique qui s’envolent sur le trottoir démoli…. Ils mendient assis à même le sol. On ne s’habitue pas à la misère et Chloé s’attendrit devant les petits gamins des rues.

Le tourisme lié aux Chutes d’Iguazu, mondialement connues, génère forcément une économie dont les communes et certains habitants profitent… Visiblement ce n’est pas le cas pour tout le monde.

Notre auberge de jeunesse surprend Didier et Chloé qui s’attendaient à un hôtel. Les auberges de jeunesse, ce n’est pas vraiment leur truc… Passée cette petite déception, nous sommes néanmoins bien installés au fond du patio, bien à l’écart de la rue. L’ambiance très jeune et très routarde n’est pas pour me déplaire et l’accueil est vraiment sympathique. Arthur adopte d’ailleurs bien vite l’unique hamac du patio!

Dans ce vivier de voyageurs, nous rencontrons rapidement un couple de français, Camille et Manu, originaires du Sud-Ouest, de Pau et de Carcassonne. Eux terminent bientôt leur trip de six mois en Amérique du Sud et nous échangeons nos impressions de vadrouilleurs.

Nous restons quatre nuits à Puerto qui nous servira de base arrière pour visiter les chutes des deux côtés : brésilien puis argentin.

Le lendemain de notre arrivée, la météo annoncée est moins bonne que la prévision pour les deux jours suivants. Nous choisissons donc de prendre notre temps, de faire quelques courses et d’avancer un peu les cours de Chloé. A Puerto même, il n’y a pas grand chose à voir ou à faire et nous consacrons l’après-midi à une petite balade avec Camille et Manu, qui nous mène au bout de la ville, face à la triple frontière Argentine-Brésil-Paraguay : « Hito Tres Fronteras ». L’endroit n’a rien d’extraordinaire mais ça occupe toujours une heure… Chacun des trois pays est séparé des deux autres par deux Rios qui se rejoignent ici : les Rios Iguaçu et Parana. Nous cherchons les deux bornes des pays frontaliers avec les enfants. D’un seul coup d’œil, on voit les trois pays et leur borne respective, aux couleurs de chacun des drapeaux. Sur le retour, Arthur monopolise un peu Camille avec ses aventures du Tour du Monde…

 

De retour à l’auberge, Chloé souhaite visiter le jardin « Picaflores » qui se situe juste à côté de notre hébergement ; alors c’est parti ! Il s’agit de l’initiative d’une passionnée qui accueille dans son petit jardin des hôtes un peu particuliers puisqu’il s’agit de colibris ! Plus d’un centaine virevoltent, vont et viennent pour s’alimenter dans les mangeoires suspendues sous les arbres qui regorgent de nectar dont ils raffolent !

Pour entrer, il suffit de claquer des mains devant le portillon et la propriétaire vient nous ouvrir. En silence nous la suivons jusque dans son jardinet et nous sommes d’emblée sidérés par le spectacle !

Des colibris, de minuscules oiseaux multicolores, s’agitent rapidement autour des mangeoires. Leurs ailes battent si vite qu’elles semblent transparentes et comme ils ne restent jamais bien longtemps en place, il est très difficile de les photographier ! Au moment du clic, l’oiseau n’est déjà plus là ! En vol statique ils sont surprenants, nous avons l’impression d’être dans le dessin animé Epic !

Assis sur les bancs du jardin, nous restons là plus d’une heure, à les observer. Parfois l’un passe près de notre tête et le bruissement léger de leurs ailes est un enchantement pour les oreilles ! Des passionnés d’ornithologie sont là eux aussi avec un livre à la main, qui contient toutes les caractéristiques de chaque espèce de colibri, parce qu’il y en a beaucoup… El negro, el colonel…

La maîtresse des lieux apporte des précisions, repère et nous montre les oiseaux les plus rares comme le colonel par exemple. Une photographe arrive à son tour avec un objectif digne des meilleurs paparazzis ! Et voilà, les colibris sont dans la boîte ! Nous quittons les lieux à la tombée du jour, lorsque les moustiques viennent nous chatouiller les mollets… Cet endroit enchanteur n’est pas dans le routard et il mérite pourtant bien de s’y arrêter une heure, c’est magique !

Ça y est, il est temps de partir à l’assaut des fameuses « Cataratas » tant attendues ! La journée est consacrée aux Chutes d’Iguassu Brésiliennes puis au Parc des Oiseaux.

Les gérants de l’auberge se sont occupés de nous appeler un taxi ; celui-ci passe nous prendre vers 9h30. Cette solution est pratique et économique à partir de trois personnes. La passage de la Douane se fait aussi facilement que lors de notre arrivée du Brésil en Argentine. Un coup de tampon et puis voilà ! Notre chauffeur nous dépose à l’entrée du Parc National et le rendez-vous est pris pour un retour à 15h00.

A l’entrée, on nous remet un plan et la visite débute en bus. Celui-ci nous emmène vers les premiers belvédères, quelques kilomètres plus loin. De là, un sentier assez court de moins d’ 1,5km nous conduit progressivement vers les chutes. Les miradors vont crescendo ! Plus on avance sur le sentier plus la vision sur les chutes depuis chacun des miradors est saisissante !

Le débit des chutes est exceptionnel puisqu’il peut atteindre 6500m3 par seconde en période de crues ! En réalité il n’y a pas une seule et énorme chute mais une multitude de chutes qui s’alignent en arc-de-cercle, tel un cirque aquatique ! Elles sont 270 au maximum et ça envoie du bois ! La vision globale du côté brésilien est stupéfiante. Plus on se rapproche de ces monstres de puissance plus le chant des oiseaux est couvert et moins on s’entend parler ! Quelques coatis adorables se promènent sur le sentier, en quête d’un peu de nourriture abandonnée au passage par les touristes. Il est formellement interdit de les nourrir et les caresser peut se révéler dangereux, comme le rappellent les panneaux dans le parc… photos de morsures à l’appui !

Presque au bout du chemin, une longue passerelle qui s’avance au dessus de l’eau, jusqu’au niveau de la chute la plus haute et la plus puissance : l’Union, 82 mètres. Là, nous sommes dans l’antre de la Garganta del Diablo, sous la bruine, face à l’arc-en-ciel géant généré par ce débâcle liquidien. On ne s’entend plus tant le bouillonnement vrombissant est important. Certains portent des capes de pluie… nous avons choisi de nous laisser brumiser devant ce spectacle exceptionnel (en protégeant toutefois l’appareil photo…).

Et c’est déjà terminé. Nous sommes maintenant au pied de l’ascenseur panoramique qui nous élève au dessus des chutes afin de profiter pleinement du site jusqu’au bout. Il est temps de reprendre le bus pour gagner l’entrée du parc national : c’était court mais dense !

Nous sommes arrivés vers 10h00 et il est 13h00 lorsque nous quittons le Parc. Il faut dire que nous avons vraiment pris notre temps. En se pressant un peu, 1h30 ou 2h00 suffisent.

En face le Parc National des chutes brésiliennes se trouve le « Parque das Aves », le parc des oiseaux. Après un pique-nique sur le pouce nous pénétrons dans ce sanctuaire au cœur de la forêt tropicale  qui accueillent dans ses volières plus de 1000 oiseaux de 130 espèces différentes, dont certaines très rares (cassowary australien…).

Bien entendu, ils ne sont pas en liberté mais outre les volières classiques nous pouvons entrer dans d’immenses volières et approcher d’assez près certaines espèces comme les toucans ou les aras multicolores. Les enfants sont émerveillés par les curieux toucans, dont il existe ici plusieurs sous-espèces (toco, azul, à bec vert…). Lors de la rencontre avec les aras, le vacarme assourdissant nous a vraiment étonné. On en a plein les yeux !

L’aménagement des 5 hectares est très bien conçu et pour passer dune volière à l’autre, nous circulons dans la forêt tropicale, sur un petit sentier sympathique où nous avons vu des colibris en parfaite liberté. Bien que le cadre ne soit pas naturel, la visite nous a enchanté et nous étions protégés du soleil sous les grands arbres… Faire cette balade l’après-midi est une bonne option !

La journée fut très bien remplie et nous sommes heureux de partager la soirée avec Camille, Manu et Laëtitia,une autre française rencontrée à l’auberge. Détail amusant : elle connaît aussi les CDCL qu’elle a rencontré quelques semaines plus tôt à Puerto Varas, « chez Nico » (hostal margouillas). Décidément, le monde des voyageurs n’est pas si grand…

Voilà notre dernière journée aux Chutes d’Iguazù : comme la veille le chauffeur de taxi vient nous chercher à l’auberge pour nous déposer cette fois-ci à l’entrée du Parc National argentin. Nous partons par contre plus tôt, à 8h30.

Arrivés à 9h00 à l’entrée du Parc, il n’y a pas encore grand monde et nous suivons les conseils du Guide du Routard :

Tout d’abord, nous évitons d’attendre le petit train à la station centrale pour rejoindre directement le phare à pied par le sentier vert (sendero verde), plaisante balade ombragée de dix bonnes minutes.

Puis arrivés à la station de train des chutes (estacion cataratas), nous poursuivons toujours à pied en direction du circuit inférieur (paseo inferior), plus calme le matin et bondé dès le début d’après-midi.

C’est par ici que nous croisons de nombreux coatis, adorables petits curieux et gourmands ! Ils ne sont pas farouches du tout et comme ils ont vraiment l’air mignons, je rappelle aux enfants qu’ils peuvent être dangereux (morsures, blessures, grandes dents… blabla blabla…) car on a du mal à y croire en les voyant ! Le circuit inférieur est en fait une rando magnifique, qui alterne sentiers, passerelles et escaliers ; Nous passons au dessus des rives du Rio Iguazù inférieur (en aval) puis nous remontons de miradors en miradors avant d’arriver au belvédère Bossetti, qui nous avance à quelques mètres seulement des chutes : génial ! Les arcs-en ciel nous coupent le souffle et les photos ne parviennent pas à restituer la magie des lieux ! Nous sommes donc bien rafraîchis, voire un peu humides, lorsque nous rebroussons chemin pour la suite de l’aventure !

A quelques centaines de mètres à peine de belvédère Bossetti, sur la droite, nous découvrons un escalier étroit et qui passe facilement inaperçu : il mène en contrebas, après dix minutes de marche sur des rochers, à l’embarcadère du bac qui conduit à l’île San Martin. Nous sommes ravis d’avoir repéré cet endroit pas si bien indiqué que cela… On peut facilement passer à côté sans le voir et pourtant il s’agit d’un temps fort de la visite du site ! C’est gratuit et la navette part toutes les 5 ou 10 minutes, jusqu ‘à 15h15.

Vêtus de gilets de sauvetage, le bac nous fait naviguer quelques minutes sur le Rio Iguazù pour nous débarquer sur cette petite île située juste devant les chutes. Le matin c’est l’idéal… nous étions absolument les seuls sur San Martin. Néanmoins cette « Crusoé Attitude » se mérite puisque nous avons dû gravir 172 marches assez raides pour aboutir face aux chutes Deux et Trois Mousquetaires ! Là encore les arcs-en-ciel sont au rendez-vous, ce qui rend le spectacle mirifique, presque irréel. Chloé a quand-même un peu râlé… ça doit être de famille… et comme elle souffrirait selon elle de « Cardiaquerie Aiguë »… tous ces efforts sportifs n’arrangeraient pas sa santé déjà fragile… Chloé ou Arthur ? C’est difficile de dire qui est le plus drôle des deux ! Sur le retour, lors de la descente des nombreuses marches, nous avons eu la chance de voir un énorme varan de plus de 80cm ! En attendant le bac, nous ramassons de l’ambre sur la plage…

De retour sur la terre ferme, nous remontons le circuit inférieur pour atteindre maintenant le circuit supérieur où, l’heure avançant, nous ne sommes malheureusement plus les seuls… De point de vue en point de vue nous nous rapprochons inéluctablement de la Garganta Del Diablo et de son fracassant vacarme. Des centaines de papillons virevoltent autour de nous et finalement, ce sont eux les stars du jour pour Arthur et Chloé !

De retour à la station des chutes, nous patientons à l’ombre jusqu’à ce que le petit train nous conduise à la Station Garganta del Diablo, en dix minutes de voyage à travers la forêt, les nuées de papillons multicolores (même des Ulysse!) et nous avons la chance d’observer quelques petits singes sautant d’arbres en arbres.

Une très longue passerelle au dessus de l’eau qui s’étire sur plus d’un kilomètre mène à l’ultime belvédère, juste au dessus du bouillonnement dantesque qui nous rafraîchit franchement ! En chemin, des milliers de papillons se posent sur nous, sur nos têtes, nos bras, nos sacs et même sur le nez de Chloé ! De nombreuses espèces différentes sont présentes sur cette passerelle poétique… nous en avons même trouvé un qui arrivait tout juste des Vosges !!!

Finalement, nous aurons parcouru environ huit kilomètres dans des décors de rêve sans même nous en apercevoir ! Arthur notre vaillant randonneur 😉 n’aura pas moufté ce jour-là et nous revenons tous absolument émerveillés par ce site naturel hors du commun !

Le chauffeur nous récupère à l’heure convenue, 15h30, ce qui nous aura laissé le temps de parcourir tranquillement le sentier vert, les deux circuits (inférieur et supérieur), l’île San Martin et la passerelle de la Garganta del Diablo.

Sur la route du retour à l’auberge, nous prenons la pause à la demande du chauffeur de taxi, afin d’alimenter la page FB de l’auberge Noelia… hôtel de luxe si l’on en croit Arthur, qui, comme d’habitude, a sympathisé avec l’ensemble du personnel… jouant aux échecs, au baby-foot ou encore aux dames avec les gérants pendant les « creux » !

Nous aurons passé un excellent séjour à Puerto Iguazù malgré la première impression tristounette de cette petite ville. D’ailleurs, l’aspect général de Puerto était très différent lors de notre départ que lors de notre arrivée… en effet, en trois jours, la majorité des rues passantes ont été goudronnée, ce qui a rendu la ville propre d’un seul coup !

Une chose est certaine, les Chutes d’Iguazù font partie des incontournables lorsqu’on visite l’Argentine ou le Brésil !

En deux jours plein, il est tout à fait possible de visiter les chutes des deux côtés et le parc des oiseaux. En trois jours plein, on a vraiment le temps de parcourir les deux parcs nationaux, le parc aux oiseaux, le jardin Picaflores et la balade de la triple frontière.

Infos Pratiques :

ATTENTION : ne pas se fier aux tarifs annoncés dans les guides comme Le Routard ou le Lonely Planet, même s’il s’agit des éditions très récentes : en Argentine, les prix augmentent tout le temps et que ce soit pour les hébergements et les entrées des sites touristiques, les tarifs sont parfois multipliés par deux (voire par trois!!!) !!!

Monnaie : en gros : 10 pesos argentins = 1 euro

Hébergement à Puerto Iguazu (côté chutes argentines) : Residencial Noelia : en réalité une auberge de jeunesse, repère de routards, comme son nom ne l’indique pas. Bon rapport qualité/prix : 380 pesos argentins pour nous quatre (38 euros), chambre familiale pour 5 personnes avec salle d’eau privée (petite et vieillotte). petit déjeuner inclus. Endroit calme, dans une cour agréable, avec piscine,baby-foot et parilla. Connexion internet. Les moins : chambre sombre et literie pas terrible (mais après les journées de rando on dort bien n’importe où!), cuisine commune très basique. Les plus : le personnel très serviable, les communs nettoyés tous les matins, les supers rencontres et le prix !

Supermarché « Ruta 17 » : fermé le dimanche. Sur l’avenue Victoria.

Distributeurs de billets : 3 dans le centre-ville mais celui de l’avenue Misiones accepte les mastercards et il n’y a pas la queue.

Bonne cantine/épicerie pas trop chère : pratique lorsque, comme nous, on arrive un dimanche: Panaderia El Arbol Real : face au terminal de bus : 14 rue Garani, à l’angle de Cordoba. Empanadas, pizzas, épicerie à la coupe : fromage, salami… ex : 4 empanadas et une grande pizza pour nous quatre : 102 pesos.

Taxi Aéroport de Foz de Iguassu (Brésil) => Puerto de Iguazu (Argentine) : 90 Réals/4 personnes (30 euros).

Les Trois Frontières : Accès gratuit ; allez jusqu’au bout de l’avenue tres fronteras.

Le jardin « Picaflores » :jardin des colibris : à l’angle des rues Belgrano et Luis Beltran. Théoriquement 40 pesos argentins/personne mais nous avons payé 100 pesos pour nous quatre !

Pour les chutes, un conseil : commencer par le côté brésilien, qui donne une bonne vision d’ensemble et qui est plus rapide que le côté argentin, où il faut prévoir la journée et qui est merveilleux et spectaculaire. Dans ce sens, les émotions sont crescendos !

Taxi Puerto de Iguazu => Chutes côté Brésil : 320 pesos argentins pour nous quatre A/R à l’heure que l’on souhaite (32 euros). Le taxi vient nous chercher à l’auberge. Le passage à la frontière est rapide. Alors qu’en bus, nous aurions payé le même prix : 80 pesos/personne.

Parc National des Chutes Brésiliennes : « Parque Nacional do Iguaçu » entrée à 52 Réals /adulte, tarif enfant de 6 à 11 ans ?, gratuit pour les moins de 6 ans. Chloé a payé le prix adulte mais Arthur a miraculeusement rajeuni… au total : 156 Réals pour nous quatre. Soit 52 euros.

Parc des Oiseaux côté brésilien : un peu cher mais visite sympa avec les enfants, surtout l’après-midi, à l’ombre dans la forêt tropicale. 135 Réals pou nous quatre (gratuit pour Arthur qui est décidément très jeune cette semaine…) soit 45 euros.

Taxi Puerto de Iguazu => Chutes côté Argentine : 320 pesos argentins pour nous quatre A/R, même conditions que la veille. Le bus par contre coûte plus cher pour se rendre aux chutes argentines qu’au chutes brésiliennes alors qu’elles se situent plus près… cherchez l’erreur… 100 pesos argentins/personne en bus ; soit une économie de 80 pesos en prenant un taxi.

Parc National des Chutes Argentines : « Cataratas del Iguazù » : entrée 585 pesos argentins pour nous quatre, soit 58,50 euros. 260 pesos/adulte ; 65 pesos pour les enfants de 6 à 12 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans. Chloé et Arthur ont tellement rajeuni ces jours-ci… je me demande si les Chutes d’Iguazu se seraient pas une fontaine de Jouvence géante…;) . Possibilité de revenir le lendemain pour approfondir la visite à demi-tarif à condition de se faire tamponner le billet du jour avant la sortie du parc le premier jour. Navette pour l’île San Martin gratuite : à ne pas louper !

Taxi Puerto Iguazu => Aéroport côté Argentin : 320 pesos… 20 minutes de trajet. Un peu cher sans doute ; mais au moins nous n’avons pas eu à trimballer nos sacs jusqu’au Terminal de bus. Sinon, en bus : 70 pesos/personne et 45 minutes de trajet.

La Belle Rio de Janeiro, le Corcovado et le Maracana: Partie 2/2

IMG_3422Cette troisième journée à Rio de Janeiro est placée sous le signe des retrouvailles! Aujourd’hui, nous serons accompagnés des PYM autour du monde! En effet, Yannick, Prisca et Maïwenn sont de nouveau sur notre chemin et c’est tous ensemble que nous gravissons les 710 mètres de la colline du Corcovado en petit train. Le Christ Rédempteur, bras ouverts, culmine donc à 748 mètres au total! Haute de 38 mètres, piédestal inclus, la statue semble contempler la ville toute entière. C’est un français, Paul Landowski, qui a conçu les mains et la tête et… à y regarder de plus près, on se demande s’il n’était pas fan du grand-père de Kurt Cobain… non? Et oui, Le Grand Rédempteur date du début du XXème siècle, quand même!

Trêve de plaisanterie, la journée est un peu spéciale car il s’agit de la date anniversaire de la maman de Didier. Et Didier est très heureux de se rendre au Christ Rédempteur ce jour-là précisément! L’accès est simple et bien organisé. En voiture, il suffit de suivre les panneaux Corcovado. Pour s’y rendre en taxi, à partir de Catete, le mieux est de se rendre au Largo Machado. De là, des minivans partent de la place à intervalles réguliers et emmènent les visiteurs directement sur la colline. Nous préférons faire le trajet en petit train touristique. Pour se rendre au quai du train, le plus simple est de prendre un taxi (à plusieurs 3 et +) ou en bus (plus économique si on est un ou deux). C’est bon marché, surtout à plusieurs! Des trains se relaient toutes les demies-heures pour acheminer les touristes au sommet. De là, il reste une ou deux volées de marches avant d’atteindre le Christ et la plateforme panoramique.

On peut voir de là les plages de la ville, le Maracana, la Cathédrale Métropolitaine, le Pain de Sucre… Il paraît que la vue depuis le Pain de Sucre est encore plus belle… Mais nous n’y sommes pas allés.

De là-haut, la vue sur la ville est magnifique et malgré le temps un peu couvert nous avons grandement profité de cette visite comme les centaines d’autres touristes présents sur le site: et oui, c’est très très touristique ici! Et parmi toute cette foule, nous avons choisi le seul visiteur capable de nous faire une photo de groupe… sans le Christ Rédempteur! 🙂

La foule s’agite sur les plateformes et un vigile gère comme il peut la sécurité, à l’aide de son hygiaphone: il rappelle toutes les cinq minutes qu’il est interdit de monter sur les balustrades pour faire des photos…  Ce qui ne dissuade pas tout le monde… Certains se mettent debout sur les rambardes, bras ouverts au dessus du vide…

Il est aussi défendu de nourrir les petits singes se trouvant dans la forêt autour… Mais nous n’en avons vu aucun.

Après avoir passé une bonne heure là haut et avoir survécu à la marée humaine, nous prenons tous ensemble la direction du second monument du jour: Le Maracana!

Le train nous redescend au quai, nous prenons un bus pour Largo do Machado; Après une pause déjeuner dans une brasserie « au kilo » qui a alléché considérablement notre prote-monnaie d’un seul coup … rapport au poids de l’assiette de Chloé… (Yannick, tu es battu! 😉 ), c’est en métro que nous rejoignons directement le stade du Maracana:

Le stade mythique a fait peau neuve, ce qui inquiète beaucoup Yannick et Didier qui craignent que le Maracana ait du même coup perdu son âme… Moderne et flambant neuf, j’ai trouvé pour ma part la visite attractive et vraiment sympa (même lorsqu’on n’est pas passionné  de football).

La visite libre a l’avantage de laisser libre cours à l’imagination… et nous n’en n’avons pas manqué!  Le nouveau stade est vraiment très beau, très élégant et design. Nous avons pu accéder à l’entrée des joueurs sur la pelouse, au banc de touche, aux vestiaires, aux gradins… à la salle de conférence de presse… belle visite ludique pour tous! Sans oublier une mémorable séance de penaltys devant un écran qui reproduit nos mouvements à l’aide de capteurs de mouvements… On peut dire que nous nous sommes vraiment bien amusés!

 

Et voilà de nouveau une belle journée passée sous le signe des retrouvailles! Les PYM achèvent d’ici quelques jours leur TDM; bientôt ce sera aussi pour nous l’heure du retour. En attendant, nous profitons de notre quatrième jour pour nous laisser charmer par les plages de Copacabana et d’Ipanéma… et on déambule tranquillement sur le pavage bicolore de la promenade… au milieu des pêcheurs-à-pied, des sculpteurs sur sable des surfeurs et des vendeurs de bikinis…

La presqu’île se trouvant entre les deux plages mythiques vaut le détour! Une avancée rocheuse sur la mer, parmi les cactus « à oreilles » comme dit Arthur, donne un autre point de vue sur la ville, brumisés par les embruns, nous prenons une pause au calme bien agréable!

Et certains recréent le paysage estival tout en sable, en attendant que les beaux jours et les bikinis réinvestissent la plage…

Plus sérieux, entre les deux plages, le petit fort blanc de Copa et son musée militaire… là, on passe notre tour!

Le street-art nous attire davantage…

Le soir venu, nous avons de nouveau rendez-vous avec les PYM pour une dernière soirée commune, un verre de Caïpirinha « maison », made by Yannick of course! Le temps d’un dernier resto ensemble… et la prochaine fois que nous nous verrons, ce sera en France!

 

Infos Pratiques:

Le Christ Rédempteur, situé sur Corcovado: en train: 51 Réals brésiliens/personne A/R, en basse saison (62 en haute saison). 30 Réals jusqu’à 11 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans. Pour nous quatre: 132 Réals soit 44 euros (autant dire qu’Arthur et Chloé ont rajeuni un peu ce jour-là…)

Le taxi Catete => quai du train pour Corcovado: 12 réals; trajet de 15 minutes environ. Attention, pas de métro!

Autres alternatives pour se rendre Au Christ Rédempteur: * en bus: 3,70 Réals/personne de n’importe quel quartier jusqu’au quai du petit train. Puis train (voir plus haut)

  • en minivan depuis le centre ville ou de n’importe quel quartier: 62 Réals/personne; 45 pour les enfants: transfert directement jusqu’en haut de Corcovado. Pratique mais moins typique

Le Stade du Maracana: 60 Réals pour nous quatre (soit 20 euros). 24 Réals./personne et moitié prix jusqu’à 12 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans.

Une CaïpiRinha sur Leblon ou Ipanema: 8 Réals (parfois plus)

Une Caïpirinha sur Copacabana: 5 Réals (parfois 4)

Taxi de Catete à l’aéroport international: trajet de 30 minutes environ effectué un dimanche (sans circulation). Prévoir beaucoup plus de temps en semaine. Prix: 56 Réals (Tarif pour un dimanche; soit 18 euros environ).

 

La Belle Rio de Janeiro, au rythme des cariocas: Partie 1/2

IMG_3252L’arrivée en bus sur Rio de Janeiro est spectaculaire! Les cent derniers kilomètres, lorsqu’on vient de Sao Paulo, révèlent des paysages vallonnés et verdoyants. La route très sinueuse dévoile à chaque virage des points de vue sur les champs pentus de canne à sucre, les lacs superposés sur plusieurs plans, la vue plongeante sur la vallée. Nous ne regrettons pas ce trajet un peu éprouvant pour nos estomacs qui, au terme de six heures de bus, nous plonge au cœur de cette immense ville brésilienne.

Quand on pense à Rio de Janeiro, on pense d’abord au carnaval mythique, aux brésiliennes en bikini, au Christ Rédempteur, dominant la cité et l’horizon, et à Copacabana, la plus célèbre d’entre toutes les plages! Mais, nous sommes hors-saison… Alors que reste t-il de Rio lorsque les danseuses ont remballé leurs tenues de plumes et leurs paillettes, lorsque les batterias ont rangé leurs instruments et lorsque les plages sont presque désertées?

Et bien… beaucoup plus que ce je me m’étais imaginée! Et c’est parti pour une visite en famille et en couleurs; cinq jours à Rio pour découvrir cette ville mythique, la vie des cariocas et des quartiers vraiment très différents les uns des autres, offrant aux voyageurs de passage que nous sommes une belle palette de surprises, sur un nuancier de culture, de tourisme, de farniente et de retrouvailles!

Rio de Janeiro signifie littéralement Rivière de Janvier, plutôt poétique non? La mégalopole de Rio de Janeiro compte plus de 18 millions d’habitants; c’est la seconde plus grande ville du Brésil, derrière Sao Paulo (20 millions d’habitants). Rio c’est une peu la vitrine du Brésil à l’étranger; d’ailleurs, elle a accueilli la Coupe du Monde en 2014 et elle accueillera les JO d’été en2016. Alors il est impossible de tout faire, de tout voir…  il a fallu choisir!

Le jour de notre arrivée, nous avons visité notre quartier, Catete, et le Palais qui porte le même nom, ancien Palais Présidentiel devenu Musée de la République, avec son superbe jardin orné de sculptures françaises et son allée de palmiers gigantesques. En fin d’après-midi la plage de Flamengo, à cinq minutes à pied, nous a donné l’occasion d’embrasser presque d’un seul coup d’œil le Pain de Sucre et le Christ Rédempteur, appelé communément « le Corcovado », qui est en fait le nom de la colline où il se situe.

Quelques coureurs, quelques joueurs de volley-ball et surtout des promeneurs: voilà le décor. La mer, devant nous, se déroule sur du sable pas si blanc et pas si propre. La balade sur la promenade est cependant bien agréable. Nous apprendrons le lendemain que les espaces verts bordant Flamengo ne sont pas si sûrs que ça en soirée, voire dangereux à la nuit tombée. Nous n’y avons rencontré aucun problème et nous nous y sommes sentis en sécurité.

Notre second jour à Rio est consacré au centre ville. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous partons à l’assaut des monuments, places et églises et cathédrale malgré un road trip qui nous a entraîné vers cette quatrième escale consécutive étiquetée « Grande ville ». Tout près de chez nous, le Largo do Machado, à l’ombre des grands arbres, protège du soleil les anciens, imperturbables, qui tapent le carton ou jouent aux échecs tandis que les professeurs sont en grève, hygiaphones hurlants, devant les bâtiments ministériels.

Puis de là le métro nous a emporté dans le cœur bouillonnant de Rio, sur la place Floriano, où se trouvent plusieurs bâtiments majeurs: Le Théâtre Municipal, somptueux et malheureusement fermé lors de notre passage; il est construit sur le modèle du palais Garnier parisien. De chaque côté, le Musée des Beaux Arts et la Bibliothèque Nationale.

Cette dernière nous a ouvert ses portes une petite heure. La Bibliothèque Nationale est accessible gratuitement pour une partie des salons et salles de travail. Au deuxième étage, il est possible de jeter un œil à l’intérieur du salon des manuscrits mais les photos y sont interdites. Quelques ouvrages reliés très anciens sont exposés ouverts dans des vitrines : il s’agit des Fables Illustrées de La Fontaine… en français !

Après nous être égarés au hasard des rues autour de la place, nous débouchons sur un patio arboré et surélevé par rapport à la circulation. De nombreuses passerelles piétonnes se croisent et se recroisent permettant aux habitants et aux visiteurs de passer d’un quartier à l’autre en évitant les voitures et le bruit.

Au détour d’une passerelle, nous découvrons donc, stupéfaits, une pyramide circulaire de béton au cœur de ce quartier : en réalité, il s’agit de l’étrange Cathédrale Métropolitaine, posée là comme perdue au milieu de ce décor urbain. Rien à voir avec les autres édifices, très originale, elle nous intrigue et l’intérieur est tout aussi surprenant. A la manière d’un gigantesque cône inversé, l’acoustique est fabuleuse paraît-il. Quatre immenses vitraux courent de bas en haut afin de laisser filtrer les rayons du soleil qui se mêlent en nappes lumineuses sur le sol. Les larges portes sur la ville donnent finalement une impression d’ouverture sur le monde. Presque aux quatre vents, on s’y sent plus accueillis que protégés.

Comme la faim se fait sentir, nous décidons de nous arrêter dans un de ses nombreux restos « au kilo ». Le principe est simple : on se sert ce qu’on veut su un buffet chaud, froid, dessert… puis on paie en fonction du poids de l’assiette, peu importe ce qu’on s’est servi ! C’est très fréquent ici et, après avoir choisi le resto le plus bondé, nous constatons que la clientèle d’habitués est constituée d’employés et d’ouvriers du quartier. Nous nous régalons avec de bons légumes et des petits plats cuisinés qui changent un peu de notre ordinaire de TDMondistes. Au final, la note est beaucoup moins salée que les plats et nous déboursons environ 8 euros par assiette pour un bon et copieux repas.

Puis notre balade reprend le fil des passerelles pour rejoindre la Fundiçao Progresso, bâtiment colonial repeint en bleu, qui accueille une compagnie de cirque, des compagnies de théâtre et des concerts. Puis, L’ancien aqueduc et ses arches blanches semblent séparer le centre ville du quartier plus populaire de Lapa.

 

Puis nous nous rendons sur les célèbres escaliers Selaron. Les escaliers Selaron constituent une belle transition de faïence entre les quartiers de Lapa et de Santa Teresa. Cet endroit original est l’œuvre d’un artiste d’origine chilienne: afin d’égayer son quartier, Jorge Selaron décida de recouvrir les marches de cet escalier de béton gris menant au couvent des Carmélites avec des morceaux de faïence de récupération. Puis, d’année en année, cette micro aventure artistique a gagné les habitants du quartier qui lui apportaient des carrelage, des morceaux d’assiette, des tuiles originales… Le projet a pris une ampleur insoupçonnée et des voyageurs de passage apportèrent à leur tour un carreau de leur pays à l’édifice… De carreaux en carreaux, les escaliers ont pris leur apparence définitive. En effet, l’artiste a été assassiné en 2013; laissant derrière lui les marches les plus célèbres de Rio. Personne ne passe à Rio de Janeiro sans gravir ces 215 marches colorées, qui regorgent de détails amusants. Une ambiance bohème règne ici, entre prolétariat et vivier artistique, les rues qui bordent les escaliers Selaron constituent une étape incontournable. Les enfants ont adoré rechercher les détails amusants dissimulés dans cette multitude de décor : Petit Prince, camembert de Normandie, moaï de l’île de Pâques, représentation de l’artiste lui même en femme, tom et jerry, des effigies de très nombreux pays, des symboles inattendus…. Nous y avons même trouvé la maison des Coloriés !

Changement de décor puisque, le temps d’arpenter quelques rues et nous voilà au Réal Cabinete Portugues de Leitura, la bibliothèque portugaise qui aurait inspirée la bibliothèque du film Harry Potter… avec ses rampes de cuivre, ses échelles coulissantes, ses milliers d’ouvrages recouverts de cuir sombre… L’endroit est loin d’être quelconque!

Voilà une journée bien remplie; la tête pleine de couleurs et de découvertes nous ne tardons pas à nous endormir…

Demain, deux autres « monuments » de Rio nous attendent… Le Corcovado et le Maracana!

 

Infos Pratiques:

eau: non potable

Langue officielle: Portugais… et non, ce n’est pas l’espagnol!

Hébergement: « Catete Cosy »: appartement privé; un grand F2 basique dans le charmant quartier authentique de Catete (entre Flamengo et Lapa). Situation parfaite entre le centre, Santa Teresa et Lapa au nord et les plages de Copacabana et Ipanema au sud. 55 euros/nuit. Appartement pour 4 à 5 personnes. Cuisine avec le strict nécessaire et un tout petit frigo. SdB avec baignoire et douche. Propreté sans plus. Wifi gratuit et illimité. 200 m de deux stations de métro: Catete et Largo do Machado. 100m des restos et petits commerces et 200m du supermarché.

Taxi du terminal des bus à Catete: 18 Réals.

Métro: 3,70 Réals/ticket, quelque soit le trajet; soit 1,20 euro. Gratuit pour les moins de six ans (Arthur n’a jamais payé le métro). Hyper génial! Pratique, propre, sécurisé, simple, qui dessert bien une grande partie de la ville. Attention, le métro ne dessert ni le Christ Rédempteur, ni les quartiers de Santa Teresa ou d’Urca.

Bus: même prix que le métro; Pratique et sûr en journée. Hyper propre!

La Bibliothèque Réal portugaise: entrée gratuite après signature du registre à l’entrée.

La Bibliothèque Nationale: entrée gratuite après enregistrement à l’accueil avec passeport (ou copie du passeport) et tous les sacs (même les sacs à main) doivent être remisés dans des casiers individuels fermés à clef.

 

 

 

 

Sao Paulo: ville d’ambiance et de contrastes! Première étape au Brésil, chez Tina et Ludo!

IMG_2804Sao Paulo, mégalopole de plus de vingt millions d’habitants, est paraît-il industrielle, polluée, sale et peu attractive… C’est une toute autre vision que je livre ici. N’en déplaise aux inconditionnels de Rio de Janeiro, Sao Paulo fait partie des belles étapes de ce TDM et durant six jours nous avons tenté de l’appréhender, de nous l’approprier et d’en découvrir un maximum de facettes.

Qu’est-ce qui nous a poussé à poser nos valises à Sao Paulo? Les rencontres, une fois encore! Une collègue et amie de Didier, Tina, s’est installée au Sao Paulo il y a quelques mois et nous ne pouvions pas passer au Brésil sans lui rendre visite! A l’aéroport, ils sont très heureux de se retrouver et Tina nous présente un peu la ville sur le trajet de la maison. C’est donc dans l’appartement familial du quartier de Villa Mariana que nous sommes chaleureusement accueillis le temps de notre séjour. Ainsi nous avons fait la connaissance de Ludo, son mari et de leurs enfants: Lucas, 12 ans, et Lana, 6 ans. Chloé et Arthur sont ravis de ces nouvelles rencontres et de retrouver pour quelques jours les repères d’un vrai logement… Bonus: Higgins, le bouledogue anglais, qui nous a bien fait rire durant notre séjour!

Lors de notre première soirée en famille, les enfants ont découvert le guarana, boisson locale très appréciée des brésiliens. Quant à nous, nous avons découvert la Caïpirinha, cocktail à base de cachaça (eau de vie fabriquée avec du jus de sucre de canne) et de citron vert, confectionnée par Ludo! Le lendemain, une fois passé le réveil un peu difficile… 🍸,  nous avons pris le métro, non loin du lycée français Louis Pasteur où sont scolarisés Lucas et Lana. Pratique, propre et sûr, c’est le meilleur moyen de transport pour découvrir le centre ville, le Centro Velho de Sampa, qui regorge de monuments historiques.

Le centre ville est fascinant! Mille mondes se croisent ici, se télescopent, sans se rencontrer vraiment! Il s’agit d’une fourmilière hyperactive haute en couleurs et en contrastes: Les employés chemise-cravate chevauchent les camés, couchés au milieu du trottoir. Les marchands ambulants étendent un peu partout des objets à vendre, sur les rampes des escaliers, dans les arbres, à terre. Des militants motivés diffusent des slogans politiques à tue-tête dans des hauts parleurs tandis que quelques illuminés tentent de rallier à leur cause les passants. Au milieu de tout ce petit monde, un livreur de journaux pédale au ralenti et en décalé par rapport au rythme de « stayin’ alive » qui s’échappe à fond de son autoradio, posé dans le panier de sa bicyclette. Tous dans la même ville, tous sur la même place, et pourtant chacun dans sa bulle, semblant ignorer jusqu’à l’existence des autres… On pourrait rester là des heures et des heures à observer ce marasme humain.

Nous suivons au départ un petit itinéraire récupéré dans le Lonely Planet de nos hôtes qui a l’avantage de nous faire passer par les points clefs. Enfin, en théorie… parce qu’en pratique… les indisciplinés que nous sommes finissent par partir à droite parce que « c’est joli par là, non? », puis à gauche parce que « c’est quoi ce bruit qu’on entend au bout de la rue? »… Si bien que de fil en aiguille, de rue en venelle, nous voici bien loin du circuit original. Qu’importe! Cette première journée fut palpitante et instructive.

Quelques grands immeubles comme l’Edificio Italia, gratte-ciel de 46 étages près de la place de la République, offrent un panorama sur la ville aux visiteurs, à condition de payer (très très cher) une petite consommation au bar sur le toit. Petite astuce: du lundi au vendredi, de 15h00 à 16h00, on peut y monter sans consommer pour profiter un petit moment de la vue.

Maintenant devant le superbe Théâtre Municipal, nous demandons à tout hasard s’il est possible de le visiter. La chance est avec nous, il reste des places pour la prochaine visite qui aura lieu dans une heure. L’hôtesse à l’accueil nous inscrit sur le registre pour 15h00. Nous profitons du temps d’attente pour visiter le quartier, en passant par le Parc Ramos de Azevedo et le viaduc de Cha, la Préfecture de la ville de Sao Paulo, puis la place du Patriarche, l’église San Antonio. De là, une petite ruelle piétonne et commerçante nous conduit sur un patio très agréable, où de grandes terrasses de teck disposées en quinconce permettent de faire une pause au soleil ou à l’ombre, étendus sur des transats, face aux enfants qui jouent au tennis de table. Ici, on entend les oiseaux et le tumulte des rues voisines est à peine perceptible… la campagne à Sao Paulo! On piquerait presque du nez… d’ailleurs, certains ne nous ont pas attendu pur le faire! Juste en face, l’Université de Droit, ses vitraux et la statue scandaleuse à l’époque d’un homme blanc embrassant une indienne; et la Paroquia Sao Francisco de Assis, charmante église jaune et blanche, où quelques-uns  font la queue au confessionnal …

Puis il est déjà l’heure de retourner au théâtre et Chloé frétille d’impatience car les opéras la fascinent! En effet, ce Théâtre, achevé en 1911, est avant tout une salle d’Opéra, dont l’architecture baroque est très inspirée du palais Garnier à Paris, mais sans le plafond Chagall! Pour la visite en anglais, nous sommes seuls et notre guide, professeur d’histoire de l’art, prend bien soin de ne pas parler trop vite. La Grande Salle et le Noble Hall nous ont particulièrement impressionné.

Nous n’aurons finalement pas eu le temps de terminer la visite du centre ville car le soleil décline de bonne heure en cette saison et les rues désertes de Velho de Sampa ne sont plus très sûres passée une certaine heure.

Le lendemain, armés de conseils de nos amis Ludo et Tina, nous repartons à la conquête de cette grande cité. Au programme, nous souhaitons nous rendre au terminal de bus Tiété afin d’acheter nos billets pour Rio de Janeiro. Puis nous voulons trouver La Librairie Française, qui se trouve être bien cachée, dans la rue piétonne reliant le Théâtre à la Place de la République. Enfin, nous envisageons de poursuivre notre itinéraire de la veille, jusqu’à la Cathédrale Métropolitaine de Sao Paulo, aussi nommée Cathédrale de la Sé, et ses environs. De nombreuses manifestations des enseignants ont lieu en ville, sur le parvis de la Préfecture et sur celui de la Cathédrale où une véritable scène ouverte a été installée. C’est en musique que cette agitation anime le quartier, aux rythme des battérias et des chants brésiliens: belle ambiance! La Cathédrale, rebâtie dans la première moitié du XX ème siècle mais d’inspiration néogothique, nous apparaît finalement assez sombre. Son orgue est l’un des plus grands d’Amérique du Sud avec 12 000 tubes! La coupole qui la surmonte rappelle quant-à-elle le Duomo de Florence. près les manifestations, tout semble calme…

Pour achever le tour du centre, nous passons par un quartier populaire derrière le Théâtre qui nous emmène vers des immeubles jadis somptueux mais aujourd’hui délabrés; c’est aussi là que nous avons découvert sur l’Avenida Sao Joao une petite église toute jaune, Nossa Senhora do Rosario Dos Homens Pretos, qui abrite à ses côtés une sculpture émouvante: « Monumento a Mae Preta », effigie d’une nourrice noire donnant le sein à un bébé blanc, sous laquelle un poème transpire la douleur de cette femme qui n’a pas assez de lait pour nourrir convenablement son propre enfant.

Dernière escapade journalière à Liberdade, le quartier japonais, où nous retrouvons un peu l’ambiance de notre passage en Asie, avec les maisons- boutiques, les lampions au dessus de la rue, les petits chats dorés ou argentés basculant inlassablement leur patte droite… Même les feux piétons sont au couleur de l’Asie dans ce quartier, c’est marrant!

Nous décidons de rentrer assez tôt « à la maison » car les enfants souhaitent profiter de l’après midi avec Lucas et Lana, qui terminent l’école de bonne heure. Pour le dessert, Ludo et Lana ont préparé un gâteau au nutella avec une inscription spéciale en M&M’s: Les Coloriés! C’est vendredi soir, veille de weekend, et nous profitons tous de cette longue soirée en famille.

Samedi matin, Tina, Didier et moi laissons Ludo et les enfants dormir et partons de bonne heure, direction Sao Bento. Le monastère du XVI ème siècle de ce quartier est vraiment très très beau. L’église principale dans les tons jaunes est décorées de fresques mêlant art naïf et style égyptien… surprenant!

Puis nous descendons quelques rues jusqu’au Mercado Central, vraiment sublime! Le bâtiment en lui-même est déjà imposant mais le must reste l’ambiance des étales de fruits, de viande et de poissons. Odorants, bien agencés et très appétissants, on y trouve aussi l’épicerie fine, les condiments, les fruits secs et les épices: que du bonheur! Au dehors, le quartier est populaire et survolté, c’est au corps à corps que nous remontons les étals le long du marché en plein air; déjouant les sollicitations des marchands de rue. Grosse ambiance et spectacle vivant assuré! Le Mercado Central de Sao Bento à Sao Paulo reste pour l’instant le plus beau que nous ayons vu lors de notre TDM: ça donne juste envie de tout acheter!

Nous partons maintenant un peu plus au calme, du côté de Pinheiros où je souhaite découvrir deux rues particulières: le Beco de Batman, rue Gonçalvo Afonso et la rue Joao Goncalves où le Street Art est à l’honneur, avec des centaines de fresques murales, un peu comme à Valparaiso, au Chili. Didier suit le mouvement, bon gré mal gré… Tina est heureuse ce petit coin assez méconnu et nous profitons des scènes picturales pour faire quelques photos…

Il est l’heure (et même plus que l’heure 🕑…) de rentrer car nous avons prévu de nous rendre au parc Ibirapuera dans l’après-midi avec Ludo et les enfants.

Ce parc est encore une belle découverte, d’immenses espaces verts où les sportifs s’adonnent à leur sport préféré et il y a de quoi faire ici! Piste de course à pied et de pistes cyclables, terrains de basket, de volley, terrain de jeux géants pour les enfants…. Un vrai bol d’air à Sao Paulo! Des groupes de musique ponctuent la balade de temps à autre; entre jazz, chorale brésilienne et chants indiens… il y en a pour tous les goûts! Nous décidons de louer des vélos et les enfants deviennent les rois de la piste pour une heure! Lucas et Chloé en tête, à toute allure; Arthur et Lana à leur rythme, heureux!

En fin de soirée, Tina et Ludo nous emmène dans leur resto japonais préféré et là, c’est une vraie surprise pour nous! Nous ne connaissions pas cette cuisine raffinée, délicate et savoureuse. C’est donc au Brésil que nous découvrons la cuisine japonaise et Chloé et Arthur en redemandent!

Dimanche, nous découvrons le quartier huppé de la Paulista avec ses immeubles de verre et ses boutiques chics sans nos deux ados qui préfèrent s’adonner aux jeux vidéos. Nous déjeunons dans une brasserie bien sympathique avant de visiter l’expo Leonard de Vinci où Lana et Arthur profitent des activités manuelles ludiques pour tester les règles élémentaires de mécanique sur des modèles de bois ou de métal inspirés des travaux du grand Léonard. Visite passionnante qui a beaucoup plu aux enfants. Il s’agit en réalité de la même exposition que celle qui a eu lieu à la Cité des Sciences à Paris en 2013 et qui avait déjà fasciné Arthur.

Le temps n’est plus avec nous et la pluie s’abat sur Sao Paulo. C’est déjà notre dernière soirée dans cette belle ville aux multiples facettes, aux multiples cultures, aux multiples couleurs. C’est déjà le temps de notre dernière Caïpirinha partagée avec Ludo et Tina… Un immense merci à Tina, Ludo, Lucas et Lana pour nous avoir accueilli si gentiment chez eux pendant cette étape à Sao Paulo. Nous avons passé en votre compagnie de supers moments et nous avons fait à Sao Paulo de très belles découvertes!

Mais s’il te plait Ludo, annule le sort qui a transformé Didier en Thierry la Brésilienne… 😉

Nos dernières semaines de TDMondistes défilent à une vitesse vertigineuse et chaque instant nous rapproche un peu plus du retour en France. Nous laissons ce soir les enfants en profiter au maximum. Demain nous partons à la découverte de la sulfureuse Rio de Janeiro.

 

 

Infos Pratiques:

Monnaie: 1 USD = 3,04 réals brésiliens. En gros, il faut diviser le prix brésilien par trois pour obtenir le prix en euro. 300 réals = +/- 100 euros

Métro: tarif unique de 3,5 réals brésiliens/personne quel que soit le trajet. gratuit pour les enfants en dessous de 6 ans.

Théâtre Municipal: visite guidée gratuite en portugais ou en anglais, à 11h00 et à 15h00. Durée: 45 minutes à 1 heure. Il faut s’inscrire à l’avance sur le registre à l’entrée. Magnifique!

La Librairie Française: Livraria Francesa Matriz: Rua Barão de Itapetininga, 275 – República – São Paulo SP; Telefone:(11) 3231-4555. D la rue piétonne, on ne la voit pas. Il faut entrer dans ce qui ressemble à u hall d’immeuble et au fond du corridor, la librairie fait son apparition… En fait elle est immense et le choix est à la hauteur des prix. Bel endroit!

Parc Ibirapuera: entrée gratuite. location de vélos toutes les tailles, et même des tricycles pour les tout petits: 5 réals de l’heure par vélo; soit 1,80 euros /heure… pas de quoi s’en priver!

Taxi pour un déplacement de moins de 5 km en ville: moins de 20 réals. Soit moins de 7 euros. A plusieurs, ça vaut le coup, surtout en soirée lorsque les transports en commun sont moins sûrs.

Expo Léonard de Vinci: sur Paulista; entrée gratuite, jusqu’à 20h00 le dimanche

Bus Sao Paulo => Rio de Janeiro: Compagnie Espresso do sul , confortable et fiable en ejectivo (idem semi-cama). 6 heures de trajet. Nombreux départs journaliers. 78 Réals brésiliens/personne; soit 26 euros/personne. 104 euros pour nous quatre. Pas de réduction enfant. Les deux dernières heures sont un régal: points de vue magnifiques sur les collines et les lacs; mais route sinueuse.

 

Escapade à Montevideo en Uruguay chez notre ami Alvaro

IMG_2384De Buenos Aires, il est très simple de se rendre en Uruguay, soit en bus, c’est économique et il faut alors compter huit heures de trajet; soit en ferry direct, c’est rapide mais très cher; soit, enfin, en couplé ferry/bus, à peine plus cher que le bus pour cinq heures de trajet. Chacun peut ainsi trouver le bon équilibre en fonction du temps de trajet et des tarifs, selon ses priorités. Nous avons choisi la dernière option.

Ainsi nous avons profité de la campagne uruguayenne à perte de vue avant d’atteindre sa capitale tranquille et méconnue.

Arrivés vers 15h45 au terminal de bus Tres Cruces, dans Montevideo, nous sommes accueillis par Alvaro, qui était venu nous rendre visite en France l’an dernier, avant notre départ en voyage. Nous sommes très heureux de nous retrouver, cette fois-ci chez lui. Alvaro vit dans le quartier du Prado, populaire et calme, avec toutes les commodités et de là des bus desservent le reste de la ville. Alvaro parle espagnol et apprend le français; nous parlons français et apprenons depuis quelques semaines l’espagnol… Ces quelques jours vont être riches en échanges!

Montevideo n’est pas une destination courue par les voyageurs… à mi-chemin entre Buenos Aires et Sao Paulo qui constituent quant-à elles deux étapes phares des globe-trotteurs, la capitale de l’Uruguay est hors des chemins battus malgré un potentiel touristique majeur puisqu’elle rassemble à elle seule trente kilomètres de côtes et de plage!

L’Uruguay est un état récent. Autrefois, le pays était uniquement peuplé d’Amérindiens, les Charruas; qui ont repoussé plusieurs fois les tentatives de colonisation espagnoles entre 1516 et 1574. Mais en 1574, un espagnol, Juan Ortiz de Zarate parvient à fonder la première ville européenne sur ces terres: San Salvador malgré la résistance des Charruas. Puis les Jésuites dès le XVII ème siècle installèrent leurs missions à leur tour. vinrent ensuite les Portugais qui élargirent progressivement leur enclave autour de Colonia de Sacramento. Il y eut beaucoup de rivalités entre les espagnols et les portugais afin d’asservir le peuple originel tout au long du XVIII ème siècle jusqu’à ce que le Général Artigas, portés par les révolutionnaires uruguayens, parvienne à imposer l’indépendance de ce pays en chassant d’abord les espagnols puis les portugais. Ainsi, le 18 juillet 1830, la première Constitution d’Uruguay est adoptée, faisant définitivement de ce pays un état indépendant.

Anecdote bien triste: les derniers Charruas sont morts en 1833 à Paris où ils étaient relégués au rang d’animaux et exhibés comme des bêtes de foire!

Le jour de notre arrivée, Alvaro nous emmène visiter son quartier où se situent d’ailleurs un parc botanique et la maison présidentielle. Ce qui nous interpelle rapidement c’est le nombre de combis VW qui circulent ici: on en voit partout, ils sont majoritairement blancs et ils semblent servir de camionnettes de chantier pour la plupart. Au volant: des maçons, des plombiers, des électriciens, des marchands ambulants également… bref nous sommes loin de l’élitisme français qui réserve ces véhicules aux collectionneurs et aux mécaniciens passionnés. Ici le combi est un utilitaire bon marché et personne ne le regarde autrement!

Le mate (prononcé maté) est un art de vivre en Uruguay. Nous l’avions déjà découvert en Argentine et au Chili mais il fait partie de la vie de chaque uruguayen! Partout dans la rue, les habitants se déplacent immanquablement avec leur petite bol à mate, leur paille métallique et leur thermos d’eau chaude: en marchant, en attendant les enfants devant l’école, en faisant la queue chez le boulanger, en attendant le bus… partout! Il s’agit d’une sorte d’infusion à base de Yerba traditionnelle à laquelle on peut ajouter un mélange d’herbes plus aromatiques. Le bol en est rempli, puis on ajoute l’eau chaude à compte-goutte. La paille filtre les herbes à son extrémité. Ses vertus seraient reconnues. Bien entendu, Alvaro nous a fait goûté son mate maison que nous avons trouvé assez âpre mais nous n’avons pas l’habitude d’en consommer.

Après nous être intégrés à la vie locale en nous rendant au supermarché de quartier pour quelques emplettes, Alvaro nous a préparé un plat de son pays: Le Tuco! Il s’agit de pâtes en sauce avec un peu de viande de bœuf et beaucoup de légumes, tomates, oignons, ail, poivrons, courges; c’était délicieux! C’est en quelque sorte les pâtes à la bolognaise façon Uruguay et plus particulièrement façon Alvaro!

Le lendemain matin, le soleil nous accompagne dans nos débuts dans la capitale. Le bus nous emporte vers un quartier huppé du bord de mer, le long de la rambla Mahatma Gandhi, où nous nous promenons le long de la croisette locale sur laquelle les sportifs chauffent leurs semelles ou les pneus de leur vélo. Nous sommes en automne mais selon Alvaro, l’été ce secteur est bondé tous les après-midi. Notre ami en profite pour nous faire découvrir quelques espèces d’oiseaux endémiques comme les horneros, qui fabriquent leur nid en terre, ou les venteveos, au plumage très coloré jaune et vert.

A pied, nous regagnons le parc Rodo, immense et très réputé, avec ses lacs artificiels, ses multiples possibilités de balades, ses statues de bronze ou de pierre et sa roseraie. Puis de là, un bus nous a conduit six kilomètres plus loin, dans le centre ville. Ce moyen de transport est très usité ici puisqu’il n’y a pas de métro à Montevideo. Les tarifs sont fixes et quel que soit l’endroit où l’on monte et celui où l’on descend, il en coûte 24 pesos uruguayens. On s’acquitte de son ticket auprès d’un agent assis au milieu du bus et qui tient sa caisse à portée de toutes les mains, tous billets dehors: Étonnant!

Après une pause déjeuner très attendue par les enfants dans un fief d’Alvaro, petit resto de quartier réputé pour sa cuisine à base de produits frais et de légumes, nous poursuivons vers la place de l’Indépendance, ombragée et cernée de bâtiments de style très très différents: Le Palazio Salvo, immense et imposant; un immeuble magnifique et très ancien accueille de tout petits appartements à loyers modérés. Lui faisant face, un massif bâtiment des années cinquante abritant des bureaux. Les bureaux présidentiels sont regroupés dans un immeuble de verre moderne. Au beau milieu de la place, une statue équestre du Général Artigas en impose!

Et, sous cet ensemble, les sous-sols bien gardés conservent précieusement l’urne funéraire du fondateur du pays dans un mausolée sobre et sombre, retraçant sa vie. Artigas, « Le Libérateur de l’Uruguay », est mort de vieillesse au Paraguay. Très impressionnant! Et les gardes sont bien réels, il ne s’agit pas de statues de cire comme je le pensais à l’entrée… jusqu’à ce que j’assiste stupéfaite à la relève de la garde!

En bordure de cette place, nous avons franchi la porte de la ville, puerta de la ciudadela, qui sépare la place du quartier historique. Au delà, ruelles pavées, vieilles demeures coloniales et ambiance commerçante au rendez-vous! On déambule les yeux partout jusqu’au Théâtre Solis, magnifique! Le quartier historique est cerné par la mer et naturellement on y trouve le mercado typique des villes sud-américaines. Celui-ci a cependant sa petite spécificité: Pourtant placé en bord de mer, on y mange surtout de la viande grillée! Atmosphère conviviale et chaleureuse garantie!

Sur le retour, nous sommes passés par le Parque Posadas et ses roses, et nous avons traversé une expo photos en plein air et temporaire sur les survivants du dernier tsunami japonais en 2011, ayant entraîné l’accident nucléaire dévastateur de Fukushima. Triste réalité!

Le lendemain, Alvaro décide de nous faire prendre un peu de hauteur et nous emmène dans un quartier très populaire afin de découvrir un fort posé sur une colline, de laquelle on domine la vue sur Montevideo. Jolie grimpette au pas de course sur les talons de notre marathonien. La vue est dégagée et superbe à l’arrivée. Nous passons un bon moment là haut, sans personne autour, ni voiture, ni bus… Et c’est encore Artigas qui veille sur sa ville depuis la fortification, avec une vue sur les accès maritimes de toute part.

Puis nous redescendons tranquillement le cerro pour prendre un nouveau bus qui nous emmène dans le quartier Parque Batlle, près des « trois croix » où Alvaro a prévu de nous faire visiter un monument du football mondial puisqu’il s’agit de l’Estadio Centenario où a eu lieu en 1930 la toute première coupe du Monde, opposant en finale l’Uruguay à l’Argentine. C’est l’Uruguay qui remporte la coupe Jules Rimet 4 à 2 devant 60 000 spectateurs! Aujourd’hui le stade renferme également un grand musée sur plusieurs niveaux où on peut contempler les maillots de Pelé, Maradona ou encore celui de Lilian Thuram. Une réplique de la Coupe Jules Rimet y est également exposée… l’originale ayant été dérobée! Une belle collection de toutes les affiches de tous les mondiaux depuis l’origine également. Alvaro et Didier en avaient plein les yeux!

La pause déjeuner fut l’occasion d’un pique nique dans un parc où avait lieu des activités et un spectacle de clowns en lien avec la journée de l’asthme. Distribution d’informations, de ballons et d’autocollants pour le grand plaisir d’Arthur!

Puis c’est toujours en bus que nous nous sommes rendus au Palais Législatif. C’est un bâtiment très imposant lui aussi qui peut se visiter jusqu’à 15h00. Malheureusement, nous y sommes arrivés plus tard… Mais Alvaro a réussi à nous y faire entrer et c’est accompagnés d’un garde, Esteban, que nous avons eu le privilège de découvrir la Bibliothèque puis … à pas feutrés sur la grosse moquette… Esteban nous a conduit en VIP à travers les élégants corridors jusqu’à la Chambre des Députés et la Chambre du Sénat. Nous avons donc pu bénéficier d’une visite personnalisée de ce lieu hors du commun. Nous y avons appris que le cheval sur les vitraux de la coupole représente la liberté tandis que le bœuf symbolise la force… et beaucoup d’autres choses encore…

En fin d’après-midi et après un passage au mercado du quartier, c’est sous la lumière rasante que l’église baroque du quartier du Prado nous a livré ses reliefs et c’est par le plus improbable des hasards que j’y ai rencontré Nils, italien d’origine, uruguayen de naissance. Cet homme de 70 ans au bas mot qui parle très bien de français est contrebassiste, et son frère qui vit près de Coulommiers en France depuis de longues années est pianiste! Que le monde est petit! Encore une rencontre extraordinaire sur notre chemin de TDMondistes! Étrange coïncidence…

Pour notre dernière soirée à Montevideo, Alvaro a décidé de nous présenter son amie Paola. Nous avons passé tous ensemble une super soirée en dégustant ses pizzas maison! Un grand merci à notre ami pour nous avoir accueilli chez lui avec tant de générosité et pour nous avoir permis de découvrir son pays et sa capitale avec autant d’énergie! A bientôt, rendez-vous en France!

Et voilà, ces quelques jours sont passés à toute allure et dès demain nous prenons l’avion pour le Brésil, direction Sao Paulo où nous sommes attendus chez Tina, une amie de Didier.

Comme le sage, laissons passer les jours sans les compter !
Robert Sabatier. Le livre de la déraison souriante (1991)

Je ne dois pas être si sage que cela alors… car je sais qu’il reste bien peu de jours avant la fin de notre voyage.

 

Infos Pratiques:

Transport Ferry/bus Buenos Aires => Montevideo: Compagnie Buquebus, au bout de Cordoba à Buenos Aires. 60 euros/ personne pour le tarif le moins cher. 240 euros/4 personnes. Se renseigner avant pour les connaître car les prix vont du simple au double selon le jour et l’horaire choisi. Nous avons réservé nos billets trois jours avant le départ, directement auprès de la compagnie. Le trajet se fait en deux étapes: ferry de Buenos Aires à Colonia de Sacramento (3h) puis bus de Colonia de Sacramento à Montevideo (2h).

=> pour info: en bus direct Buenos Aires => Montevideo : compter 50 euros /personne et 8h de trajet en bus de nuit. (nombreuses compagnies au terminal des bus)

=> pour info: ferry direct Buenos Aires => Montevideo: 120 à 150 euros /personne et 3h de trajet. (Compagnie Buquebus)

Bus Montevideo: une multitude de lignes qui desservent parfaitement toute la ville. Prix fixe: 24 pesos uruguayens/personne, quelque soit le trajet. Gratuit pour les moins de 5 ans. Pratique et efficace mais heureusement qu’Alvaro nous accompagnait pour nous y retrouver dans toutes ces lignes… compliqué si on ne parle pas bien l’espagnol! Sinon, il reste le taxi qui pratique des tarifs très abordables; valable surtout lorsqu’on est plusieurs.

Mausolée d’Artigas: Gratuit, sous la place de l’Indépendance, entrée près de la statue équestre. Amusant: cherchez la porte dérobée fondue dans le marbre qui permet aux militaires d’aller-et-venir…

Estadio Centenario: du lundi au vendredi de 10h à 17h. gratuit pour les moins de 6 ans. Je ne me souviens plus du prix exact mais c’était moins de 10 euros/personne.

Coût de la vie en Uruguay: identique à celui de la France pour le logement et l’alimentation. 1 USD = 27 pesos uruguyens.

Taxi centre ville => aéroport international: prix forfaitaire de 800 pesos, soit 29 euros. Trajet de 45 minutes environ.