La Belle Rio de Janeiro, le Corcovado et le Maracana: Partie 2/2

IMG_3422Cette troisième journée à Rio de Janeiro est placée sous le signe des retrouvailles! Aujourd’hui, nous serons accompagnés des PYM autour du monde! En effet, Yannick, Prisca et Maïwenn sont de nouveau sur notre chemin et c’est tous ensemble que nous gravissons les 710 mètres de la colline du Corcovado en petit train. Le Christ Rédempteur, bras ouverts, culmine donc à 748 mètres au total! Haute de 38 mètres, piédestal inclus, la statue semble contempler la ville toute entière. C’est un français, Paul Landowski, qui a conçu les mains et la tête et… à y regarder de plus près, on se demande s’il n’était pas fan du grand-père de Kurt Cobain… non? Et oui, Le Grand Rédempteur date du début du XXème siècle, quand même!

Trêve de plaisanterie, la journée est un peu spéciale car il s’agit de la date anniversaire de la maman de Didier. Et Didier est très heureux de se rendre au Christ Rédempteur ce jour-là précisément! L’accès est simple et bien organisé. En voiture, il suffit de suivre les panneaux Corcovado. Pour s’y rendre en taxi, à partir de Catete, le mieux est de se rendre au Largo Machado. De là, des minivans partent de la place à intervalles réguliers et emmènent les visiteurs directement sur la colline. Nous préférons faire le trajet en petit train touristique. Pour se rendre au quai du train, le plus simple est de prendre un taxi (à plusieurs 3 et +) ou en bus (plus économique si on est un ou deux). C’est bon marché, surtout à plusieurs! Des trains se relaient toutes les demies-heures pour acheminer les touristes au sommet. De là, il reste une ou deux volées de marches avant d’atteindre le Christ et la plateforme panoramique.

On peut voir de là les plages de la ville, le Maracana, la Cathédrale Métropolitaine, le Pain de Sucre… Il paraît que la vue depuis le Pain de Sucre est encore plus belle… Mais nous n’y sommes pas allés.

De là-haut, la vue sur la ville est magnifique et malgré le temps un peu couvert nous avons grandement profité de cette visite comme les centaines d’autres touristes présents sur le site: et oui, c’est très très touristique ici! Et parmi toute cette foule, nous avons choisi le seul visiteur capable de nous faire une photo de groupe… sans le Christ Rédempteur! 🙂

La foule s’agite sur les plateformes et un vigile gère comme il peut la sécurité, à l’aide de son hygiaphone: il rappelle toutes les cinq minutes qu’il est interdit de monter sur les balustrades pour faire des photos…  Ce qui ne dissuade pas tout le monde… Certains se mettent debout sur les rambardes, bras ouverts au dessus du vide…

Il est aussi défendu de nourrir les petits singes se trouvant dans la forêt autour… Mais nous n’en avons vu aucun.

Après avoir passé une bonne heure là haut et avoir survécu à la marée humaine, nous prenons tous ensemble la direction du second monument du jour: Le Maracana!

Le train nous redescend au quai, nous prenons un bus pour Largo do Machado; Après une pause déjeuner dans une brasserie « au kilo » qui a alléché considérablement notre prote-monnaie d’un seul coup … rapport au poids de l’assiette de Chloé… (Yannick, tu es battu! 😉 ), c’est en métro que nous rejoignons directement le stade du Maracana:

Le stade mythique a fait peau neuve, ce qui inquiète beaucoup Yannick et Didier qui craignent que le Maracana ait du même coup perdu son âme… Moderne et flambant neuf, j’ai trouvé pour ma part la visite attractive et vraiment sympa (même lorsqu’on n’est pas passionné  de football).

La visite libre a l’avantage de laisser libre cours à l’imagination… et nous n’en n’avons pas manqué!  Le nouveau stade est vraiment très beau, très élégant et design. Nous avons pu accéder à l’entrée des joueurs sur la pelouse, au banc de touche, aux vestiaires, aux gradins… à la salle de conférence de presse… belle visite ludique pour tous! Sans oublier une mémorable séance de penaltys devant un écran qui reproduit nos mouvements à l’aide de capteurs de mouvements… On peut dire que nous nous sommes vraiment bien amusés!

 

Et voilà de nouveau une belle journée passée sous le signe des retrouvailles! Les PYM achèvent d’ici quelques jours leur TDM; bientôt ce sera aussi pour nous l’heure du retour. En attendant, nous profitons de notre quatrième jour pour nous laisser charmer par les plages de Copacabana et d’Ipanéma… et on déambule tranquillement sur le pavage bicolore de la promenade… au milieu des pêcheurs-à-pied, des sculpteurs sur sable des surfeurs et des vendeurs de bikinis…

La presqu’île se trouvant entre les deux plages mythiques vaut le détour! Une avancée rocheuse sur la mer, parmi les cactus « à oreilles » comme dit Arthur, donne un autre point de vue sur la ville, brumisés par les embruns, nous prenons une pause au calme bien agréable!

Et certains recréent le paysage estival tout en sable, en attendant que les beaux jours et les bikinis réinvestissent la plage…

Plus sérieux, entre les deux plages, le petit fort blanc de Copa et son musée militaire… là, on passe notre tour!

Le street-art nous attire davantage…

Le soir venu, nous avons de nouveau rendez-vous avec les PYM pour une dernière soirée commune, un verre de Caïpirinha « maison », made by Yannick of course! Le temps d’un dernier resto ensemble… et la prochaine fois que nous nous verrons, ce sera en France!

 

Infos Pratiques:

Le Christ Rédempteur, situé sur Corcovado: en train: 51 Réals brésiliens/personne A/R, en basse saison (62 en haute saison). 30 Réals jusqu’à 11 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans. Pour nous quatre: 132 Réals soit 44 euros (autant dire qu’Arthur et Chloé ont rajeuni un peu ce jour-là…)

Le taxi Catete => quai du train pour Corcovado: 12 réals; trajet de 15 minutes environ. Attention, pas de métro!

Autres alternatives pour se rendre Au Christ Rédempteur: * en bus: 3,70 Réals/personne de n’importe quel quartier jusqu’au quai du petit train. Puis train (voir plus haut)

  • en minivan depuis le centre ville ou de n’importe quel quartier: 62 Réals/personne; 45 pour les enfants: transfert directement jusqu’en haut de Corcovado. Pratique mais moins typique

Le Stade du Maracana: 60 Réals pour nous quatre (soit 20 euros). 24 Réals./personne et moitié prix jusqu’à 12 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans.

Une CaïpiRinha sur Leblon ou Ipanema: 8 Réals (parfois plus)

Une Caïpirinha sur Copacabana: 5 Réals (parfois 4)

Taxi de Catete à l’aéroport international: trajet de 30 minutes environ effectué un dimanche (sans circulation). Prévoir beaucoup plus de temps en semaine. Prix: 56 Réals (Tarif pour un dimanche; soit 18 euros environ).

 

La Belle Rio de Janeiro, au rythme des cariocas: Partie 1/2

IMG_3252L’arrivée en bus sur Rio de Janeiro est spectaculaire! Les cent derniers kilomètres, lorsqu’on vient de Sao Paulo, révèlent des paysages vallonnés et verdoyants. La route très sinueuse dévoile à chaque virage des points de vue sur les champs pentus de canne à sucre, les lacs superposés sur plusieurs plans, la vue plongeante sur la vallée. Nous ne regrettons pas ce trajet un peu éprouvant pour nos estomacs qui, au terme de six heures de bus, nous plonge au cœur de cette immense ville brésilienne.

Quand on pense à Rio de Janeiro, on pense d’abord au carnaval mythique, aux brésiliennes en bikini, au Christ Rédempteur, dominant la cité et l’horizon, et à Copacabana, la plus célèbre d’entre toutes les plages! Mais, nous sommes hors-saison… Alors que reste t-il de Rio lorsque les danseuses ont remballé leurs tenues de plumes et leurs paillettes, lorsque les batterias ont rangé leurs instruments et lorsque les plages sont presque désertées?

Et bien… beaucoup plus que ce je me m’étais imaginée! Et c’est parti pour une visite en famille et en couleurs; cinq jours à Rio pour découvrir cette ville mythique, la vie des cariocas et des quartiers vraiment très différents les uns des autres, offrant aux voyageurs de passage que nous sommes une belle palette de surprises, sur un nuancier de culture, de tourisme, de farniente et de retrouvailles!

Rio de Janeiro signifie littéralement Rivière de Janvier, plutôt poétique non? La mégalopole de Rio de Janeiro compte plus de 18 millions d’habitants; c’est la seconde plus grande ville du Brésil, derrière Sao Paulo (20 millions d’habitants). Rio c’est une peu la vitrine du Brésil à l’étranger; d’ailleurs, elle a accueilli la Coupe du Monde en 2014 et elle accueillera les JO d’été en2016. Alors il est impossible de tout faire, de tout voir…  il a fallu choisir!

Le jour de notre arrivée, nous avons visité notre quartier, Catete, et le Palais qui porte le même nom, ancien Palais Présidentiel devenu Musée de la République, avec son superbe jardin orné de sculptures françaises et son allée de palmiers gigantesques. En fin d’après-midi la plage de Flamengo, à cinq minutes à pied, nous a donné l’occasion d’embrasser presque d’un seul coup d’œil le Pain de Sucre et le Christ Rédempteur, appelé communément « le Corcovado », qui est en fait le nom de la colline où il se situe.

Quelques coureurs, quelques joueurs de volley-ball et surtout des promeneurs: voilà le décor. La mer, devant nous, se déroule sur du sable pas si blanc et pas si propre. La balade sur la promenade est cependant bien agréable. Nous apprendrons le lendemain que les espaces verts bordant Flamengo ne sont pas si sûrs que ça en soirée, voire dangereux à la nuit tombée. Nous n’y avons rencontré aucun problème et nous nous y sommes sentis en sécurité.

Notre second jour à Rio est consacré au centre ville. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous partons à l’assaut des monuments, places et églises et cathédrale malgré un road trip qui nous a entraîné vers cette quatrième escale consécutive étiquetée « Grande ville ». Tout près de chez nous, le Largo do Machado, à l’ombre des grands arbres, protège du soleil les anciens, imperturbables, qui tapent le carton ou jouent aux échecs tandis que les professeurs sont en grève, hygiaphones hurlants, devant les bâtiments ministériels.

Puis de là le métro nous a emporté dans le cœur bouillonnant de Rio, sur la place Floriano, où se trouvent plusieurs bâtiments majeurs: Le Théâtre Municipal, somptueux et malheureusement fermé lors de notre passage; il est construit sur le modèle du palais Garnier parisien. De chaque côté, le Musée des Beaux Arts et la Bibliothèque Nationale.

Cette dernière nous a ouvert ses portes une petite heure. La Bibliothèque Nationale est accessible gratuitement pour une partie des salons et salles de travail. Au deuxième étage, il est possible de jeter un œil à l’intérieur du salon des manuscrits mais les photos y sont interdites. Quelques ouvrages reliés très anciens sont exposés ouverts dans des vitrines : il s’agit des Fables Illustrées de La Fontaine… en français !

Après nous être égarés au hasard des rues autour de la place, nous débouchons sur un patio arboré et surélevé par rapport à la circulation. De nombreuses passerelles piétonnes se croisent et se recroisent permettant aux habitants et aux visiteurs de passer d’un quartier à l’autre en évitant les voitures et le bruit.

Au détour d’une passerelle, nous découvrons donc, stupéfaits, une pyramide circulaire de béton au cœur de ce quartier : en réalité, il s’agit de l’étrange Cathédrale Métropolitaine, posée là comme perdue au milieu de ce décor urbain. Rien à voir avec les autres édifices, très originale, elle nous intrigue et l’intérieur est tout aussi surprenant. A la manière d’un gigantesque cône inversé, l’acoustique est fabuleuse paraît-il. Quatre immenses vitraux courent de bas en haut afin de laisser filtrer les rayons du soleil qui se mêlent en nappes lumineuses sur le sol. Les larges portes sur la ville donnent finalement une impression d’ouverture sur le monde. Presque aux quatre vents, on s’y sent plus accueillis que protégés.

Comme la faim se fait sentir, nous décidons de nous arrêter dans un de ses nombreux restos « au kilo ». Le principe est simple : on se sert ce qu’on veut su un buffet chaud, froid, dessert… puis on paie en fonction du poids de l’assiette, peu importe ce qu’on s’est servi ! C’est très fréquent ici et, après avoir choisi le resto le plus bondé, nous constatons que la clientèle d’habitués est constituée d’employés et d’ouvriers du quartier. Nous nous régalons avec de bons légumes et des petits plats cuisinés qui changent un peu de notre ordinaire de TDMondistes. Au final, la note est beaucoup moins salée que les plats et nous déboursons environ 8 euros par assiette pour un bon et copieux repas.

Puis notre balade reprend le fil des passerelles pour rejoindre la Fundiçao Progresso, bâtiment colonial repeint en bleu, qui accueille une compagnie de cirque, des compagnies de théâtre et des concerts. Puis, L’ancien aqueduc et ses arches blanches semblent séparer le centre ville du quartier plus populaire de Lapa.

 

Puis nous nous rendons sur les célèbres escaliers Selaron. Les escaliers Selaron constituent une belle transition de faïence entre les quartiers de Lapa et de Santa Teresa. Cet endroit original est l’œuvre d’un artiste d’origine chilienne: afin d’égayer son quartier, Jorge Selaron décida de recouvrir les marches de cet escalier de béton gris menant au couvent des Carmélites avec des morceaux de faïence de récupération. Puis, d’année en année, cette micro aventure artistique a gagné les habitants du quartier qui lui apportaient des carrelage, des morceaux d’assiette, des tuiles originales… Le projet a pris une ampleur insoupçonnée et des voyageurs de passage apportèrent à leur tour un carreau de leur pays à l’édifice… De carreaux en carreaux, les escaliers ont pris leur apparence définitive. En effet, l’artiste a été assassiné en 2013; laissant derrière lui les marches les plus célèbres de Rio. Personne ne passe à Rio de Janeiro sans gravir ces 215 marches colorées, qui regorgent de détails amusants. Une ambiance bohème règne ici, entre prolétariat et vivier artistique, les rues qui bordent les escaliers Selaron constituent une étape incontournable. Les enfants ont adoré rechercher les détails amusants dissimulés dans cette multitude de décor : Petit Prince, camembert de Normandie, moaï de l’île de Pâques, représentation de l’artiste lui même en femme, tom et jerry, des effigies de très nombreux pays, des symboles inattendus…. Nous y avons même trouvé la maison des Coloriés !

Changement de décor puisque, le temps d’arpenter quelques rues et nous voilà au Réal Cabinete Portugues de Leitura, la bibliothèque portugaise qui aurait inspirée la bibliothèque du film Harry Potter… avec ses rampes de cuivre, ses échelles coulissantes, ses milliers d’ouvrages recouverts de cuir sombre… L’endroit est loin d’être quelconque!

Voilà une journée bien remplie; la tête pleine de couleurs et de découvertes nous ne tardons pas à nous endormir…

Demain, deux autres « monuments » de Rio nous attendent… Le Corcovado et le Maracana!

 

Infos Pratiques:

eau: non potable

Langue officielle: Portugais… et non, ce n’est pas l’espagnol!

Hébergement: « Catete Cosy »: appartement privé; un grand F2 basique dans le charmant quartier authentique de Catete (entre Flamengo et Lapa). Situation parfaite entre le centre, Santa Teresa et Lapa au nord et les plages de Copacabana et Ipanema au sud. 55 euros/nuit. Appartement pour 4 à 5 personnes. Cuisine avec le strict nécessaire et un tout petit frigo. SdB avec baignoire et douche. Propreté sans plus. Wifi gratuit et illimité. 200 m de deux stations de métro: Catete et Largo do Machado. 100m des restos et petits commerces et 200m du supermarché.

Taxi du terminal des bus à Catete: 18 Réals.

Métro: 3,70 Réals/ticket, quelque soit le trajet; soit 1,20 euro. Gratuit pour les moins de six ans (Arthur n’a jamais payé le métro). Hyper génial! Pratique, propre, sécurisé, simple, qui dessert bien une grande partie de la ville. Attention, le métro ne dessert ni le Christ Rédempteur, ni les quartiers de Santa Teresa ou d’Urca.

Bus: même prix que le métro; Pratique et sûr en journée. Hyper propre!

La Bibliothèque Réal portugaise: entrée gratuite après signature du registre à l’entrée.

La Bibliothèque Nationale: entrée gratuite après enregistrement à l’accueil avec passeport (ou copie du passeport) et tous les sacs (même les sacs à main) doivent être remisés dans des casiers individuels fermés à clef.