C’est parti pour la Bolivie!!! Passage de la frontière La Quiaca-Villazon; Tupiza, ses chevaux, ses canyons et ses bus de nuit!

IMG_6617Après une visite de l’Argentine en 4 points phares qui nous ont tous enchantés (Patagonie, Buenos Aires, les chutes d’Iguazù et le Nord-ouest argentin), nous voici sur le chemin qui nous mène en Bolivie. La route est superbe et après les trois heures de bus côté argentin pour aller d’Humahuaca à La Quiaca, nous voici au terminal de bus de cette ville frontalière, assez moche et tristounette malgré l’animation dans les rues. Heureusement que nous n’avons pas prévu d’y rester ne serait-ce qu’une nuit. Notre objectif? Passer la frontière pour atteindre Villazon, côté bolivien, et trouver un bus pour Tupiza où nous souhaitons nous poser deux nuits. Il n’existe pas de bus direct Humahuaca => Tupiza et c’est dommage!

Il nous faut marcher sous le soleil pendant une bonne quinzaine de minutes, avec tous nos sacs pour atteindre le pont où se trouve le poste frontière. Deux files distinctes… celle des locaux et celle des touristes « gringos ». Le tampon pour quitter l’Argentine est une simple formalité, pas ou peu d’attente…

Puis, toujours sur le même pont, un tout petit bureau à peine visible s’occupe des formalités boliviennes. Là, c’est déjà plus long… le douanier souriant prend plus d’un quart-d’heure pour éplucher nos passeports page à page… et nous obtenons nos tampons d’entrée en Bolivie.

Didier a un doute concernant le passeport d’Arthur et nous vérifions donc nos quatre documents officiels: en effet, il manque le tampon d’entrée sur le passeport d’Arthur et le douanier rectifie le tir sans sourciller: ce petit incident aurait pu mal tourner plus tard, au moment de quitter le pays car le propriétaire d’un passeport n’ayant pas le tampon d’entrée en Bolivie se voit infliger à la sortie du territoire une forte amende forfaitaire! Il semblerait même que ce soit un sport national… l’oubli de tampon…

Nous entrons donc officiellement en Bolivie et immédiatement, c’est changement de décor et dépaysement total dès la frontière passée… le temps semble s’être figé il y a 50 ans. Les femmes, même très jeunes, sont vêtues de jupes bouffantes assez courtes qui révèlent les mollets emmitouflés dans des bas épais et recouverts de grosses chaussettes en laine. Leurs cheveux sont divisés en deux longues nattes qui se terminent par des pompons en perles, reliés entre eux. Nombreuses sont celles qui portent un chapeau melon noir.

Hommes et femmes, tout le monde présente une grosseur sur une des deux joues: la chique!

Nous profitons d’être encore au niveau de la frontière pour changer nos pesos chiliens et argentins restants contre les Bolivianos. Bien entendu, en notre défaveur, sinon ce ne serait pas drôle… Nous remontons ainsi une longue rue ponctuée d’étales où les vêtements jouxtent de grands sacs de feuilles de coca protégées par des torchons…

Encore un bon quart-d’heure de marche jusqu’au terminal de bus de Villazon et sans plus attendre, on nous interpelle pour remplir un mini-van pour Tupiza: 15 Bls/personne, gratuit pour Arthur. C’est parti! Les sacs sont installés sur le toit, nous prenons place à l’intérieur de ce « 14 places » et nous ne tardons pas à vivre notre premier fou rire bolivien à la lecture de nouveaux pictogrammes inconnus jusque là! On ne dégaze pas dans les mini-vans boliviens!

Nous attendons patiemment que le mini-van se remplisse, se remplisse… si bien qu’on nous demande maintenant de payer la place d’Arthur gratuite une demi-heure plus tôt. Didier râle. La gestionnaire de caisse est imperturbable. Je paie la place d’Arthur qu’on ne peut de toute façon pas prendre sur nos genoux, déjà remontés jusqu’à nos oreilles!

Le bus démarre enfin et nous découvrons nos premiers paysages boliviens: la pampa jaunâtre à perte de vue, les montagnes, les cimetières ornés de couronnes de fleurs bleues, les lamas… c’est vraiment joli!

Finalement nous arrivons assez rapidement à Tupiza. La ville ne semble pas être très vaste et nous prenons le chemin de l’Hostal Los Salares à pieds. De l’autre côté du rio, un peu à l’écart du centre, nous sommes installés au calme, juste à flanc d’une montagne rose. L’accueil est plutôt sympa, les chambres agréables. J’ai choisi de dormir ici car cet hostal fait aussi agence touristique et elle a bonne presse concernant le tour Salar d’Uyuni et Sud Lipez que nous souhaitons réalisé entre amis dès la semaine prochaine. C’est d’ailleurs ma copine Flo qui s’est rencardée à ce sujet il y a quelques semaines. C’est donc plus simple pour nous de tout organiser maintenant puisque nous sommes de passage à Tupiza.

Cependant, même s’il semblerait que ce soit mieux de partir de Tupiza pour rejoindre 4 jours plus tard Uyuni (moins de monde dans ce sens là), pour des raisons organisationnelles, nous partirons d’Uyuni pour revenir à Uyuni également.

J’avais déjà pas mal échangé avec Santos Mollo par mail avant notre arrivée, ce qui avait simplifié l’organisation définitive de notre projet. Nous obtenons donc une ristourne, un tour à la carte, départ d’Uyuni et retour à Uyuni mais en sens inverse des autres tours classiques histoire de ne pas participer à un défilé de 4X4 en plein désert! Nous souhaitons quand même faire l’expérience d’une solitude relative lors de ce trek de quatre jours et trois nuits! Tout est programmé, nous attendons désormais de vivre cette superbe expérience entre amis… ce sera pour la semaine prochaine lorsque Flo nous aura rejoint!

Les enfants attendent depuis longtemps la réalisation d’une promesse que nous leur avons faite avant le départ autour du monde… une promenade à cheval en famille en Patagonie! Faute d’avoir pu l’honorer en Argentine à cause de l’inflation galopante du pays (c’est le cas de le dire!), nous avons choisi la Bolivie pour réaliser ce rêve car ici, c’est accessible pour notre porte-monnaie.

Toujours avec notre hostal, nous réservons donc une balade privée pour le lendemain matin. Les enfants sont heu-reux! Chloé n’y croyait plus vraiment et elle touche du doigt un de ses rêves de TDMondiste! Arthur s’imagine cow-boy… et ils font de beaux rêves malgré la rigueur hivernale qui vient nous enquiquiner jusqu’aux chambres! Il fait si froid ici, c’est difficile de s’endormir quand il fait -20°C la nuit et qu’il n’y a pas de chauffage dans l’hostal! C’est encore plus difficile de sortir du lit le matin et de prendre son petit déjeuner en claquant des dents! Ah, le confort, mais qu’est-ce que le confort??? C’est juste avoir un peu chaud quand il fait froid dehors… et là, à cet instant précis, on regrette forcément un peu sa maison douillette, sa chaudière et son lit… Pas facile tous les jours la vie de TDMondistes!

A 10h00, une jeune femme vient nous chercher à l’hébergement et nous accompagne en bus puis à pied jusqu’aux écuries, à l’écart de la ville. Là, nous rencontrons Simon, notre guide, qui nous attribue une monture chacun et qui prend Arthur avec lui sur Flicka!

Premiers pas (ou premiers sabots!) pour Didier et moi dans cet univers étrange et haut perché ; Chloé renoue avec ses deux années d’équitation et c’est parti pour l’aventure, le chapeau de cow-boy visé sur la tête! Maximo, mon cheval pour quelque heures, ne semble pas beaucoup apprécier celui de Chloé; par contre, il ne lâche pas la jument de Didier, Talca! Flicka en tête, Arthur est fier comme un bar-tabac car Simon le laisse diriger…

Parfois Simon reprend les commandes et va au galop, sous les éclats de rire d’Arthur! Génial! Chloé part en avant au trot… il y a fort à parier qu’elle remette le couvert pour reprendre l’équitation à la rentrée… mamie Gigi est en plus son alliée! Nous verrons bien!

Nous éloignant des habitations, nous voici maintenant au milieu des montagnes roses, circulant entre les cactus, les buissons épineux, avec un toile de fond une sort de far-west bolivien! Pour une première expérience dans ce domaine, je dois dire que nous sommes servis! Le temps est magnifique, nous sommes seuls au monde au milieu de ces paysages uniques… Je mesure une fois encore la chance que nous avons d’être là!

La balade nous emmène vers la Porte du Diable, puis vers la colline aux pénis rocheuses (en réalité des demoiselles coiffées… mais les boliviens ont le sens du rapport à l’image…); enfin au bout de deux heures de balade, nous atteignons le canyon de l’Inca où une pause s’impose autant pour les chevaux que pour nous.

Le retour nous paraît plus rapide, sans doute car nous avons pris un peu plus d’assurance qu’à l’aller… Les trois heures sont passées bien vite et les enfants sont les plus heureux de la planète à cet instant! Nous regagnons à pied Tupiza, en longeant la voie de chemin de fer…

Mais la vie est imprévisible, non? Passant près d’une voiture visiblement en panne, Didier propose ses services et c’est une autre aventure qui commence… encore un super moment de notre TDM. Une fois la voiture repartie… nous montons tous dans le pick-up qui nous ramène au village… comme au bon vieux temps de l’Asie (il y a quelques mois seulement…)!

L’après-midi ensoleillé nous laisse un peu de temps pour profiter de Tupiza même où il n’y a pas grand chose à faire… Nous décidons d’écourter d’une nuit notre séjour ici et nous prenons des billets de bus de nuit pour Sucre, où il fait moins froid. Départ le soir même!

Santos nous a recommandé la compagnie « 6 de Octubre », qui serait a priori la plus confortable ou disons la moins inconfortable car les transports en commun, ce n’est pas le point fort de la Bolivie! Et comme, hormis le chauffage, tout fonctionne à la perfection dans cet hostal, Santos nous conduit vers 20h30 au terminal des bus, parfait!

Pour rire cinq minutes (ou pas!), veuillez vous reporter aux infos pratiques Bus Tupiza => Sucre… Je passe ici les détails qui vaillent pourtant leur pesant d’or… Grrrhh ! Premier contact difficile avec les bus de nuit boliviens!

Arrivés à Sucre à 5h00 du matin, après une nuit mé-mo-ra-ble, un sympathique chauffeur de taxi nous conduit dans le centre ville jusqu’à notre hostal dont la réception est a priori ouverte 24h/24h. Le gardien de nuit vient nous ouvrir, nous accueille chaleureusement et bien que notre check-in n’est en principe lieu qu’à partir de midi, il nous installe gentiment dans notre chambre qui n’est pas occupée (avantage du hors-saison).

Le chauffeur de taxi revient… j’avais oublié dans la voiture le sac cabine contenant l’ordi portable, de nombreux papiers, notre disque dur externe avec toutes les photos du voyage et d’autres choses très importantes encore! Alors là je dis Merci Monsieur!

Nous nous effondrons de sommeil sur le champ pour ne rouvrir les yeux que vers midi, heureux d’avoir pu récupérer un peu de cette nuit de M…, bien au chaud, dans un bon lit! Sucre, la ville blanche nous attend… c’est parti! A suivre…

 

Infos Pratiques:

Formalités douanières pour le passage Argentine-Bolivie: aucune! Pas de visa, pas de photocopie, aucune vérification des sacs! Autorisation de séjourner 30 jours dans le pays à partir de la date apposée sur le passeport. Attention simplement à bien avoir son tampon d’entrée en Bolivie sous peine de payer une forte amende à la sortie du territoire. Attention également en cas de passage de la frontière la nuit car c’est une vraie passoire, pas de barrière, pas de contrôle et du coup… pas de tampon d’entrée non plus! Encore une info: éviter de passer la frontière les week-end et les jours fériés car il y a souvent des manifestations et si on vous laisse sortir côté argentin, vous n’aurez pas pour autant la certitude de pouvoir entrer en Bolivie! Certains ont du rebrousser chemin… ou attendre à La Quiaca que la frontière ouvre de nouveau…

Bus Villazon => Tupiza: 15 bls/personne (soit 2,10 euros). Mini-van de 14 places. Pas très confortable. Trajet de 1h20. Bonne route goudronnée.

Hébergement à Tupiza: Hostal Los Salares: bon accueil de Santos et Célia. Hostal très propre et chambres spacieuses. Bonne literie. Eau chaude 24h/24h. Terrasse agréable et ensoleillée l’après-midi. Cuisine commune à disposition bien équipée et très propre également. Petit déjeuner inclus servi jusqu’à 9h00 dernier carat. Wifi. Agence réputée pour le tour Salar Uyuni + Sud Lipez (impossible à réaliser seuls même en louant un 4X4). Propose aussi d’autres tours pour découvrir les alentours de Tupiza. Transfert gratuit A/R des gares routière et ferroviaire à l’hostal.

Balade à cheval: réservée auprès de l’hostal: 160 Bls/personne. 480 Bls pour nous quatre car gratuit pour Arthur qui est monté avec notre guide Simon. Soit 68 euros au total. 3 heures de balade au pas ou au trot (et même un peu de galop) à travers des paysages sensationnels, canyon de l’inca, porte du diable, colline des pénis rocheux… Une super sortie nature hyper agréable qui a ravi toute notre tribu! Simon s’adapte au niveau des (apprentis) cavaliers.

Tour Salar + Sud Lipez: avec Hostal Los Salares: 4 jours/3 nuits en jeep 4X4 sur une base de 6 personnes, tout inclus (transports, hébergements en hôtels standards (sans chauffage) et une nuit en hôtel de sel (sans chauffage non plus), tous les repas préparés par la cuisinière de l’agence qui accompagne les tours et toutes les boissons incluses) ; Reste à notre charge l’entrée au parc national du Sud Lipez, l’accès à une île et un supplément pour l’eau chaude en hôtel de sel. Total: 1030 Bls/personne soit 120 euros/personne. Bilan lors de l’article en question dans une semaine environ.

A lire absolument, juste pour rire!!!   Bus Tupiza => Sucre : en bus de nuit. Compagnie « 6 de Octubre » (la moins pourrie…): Départ à 21h00. Duré du trajet 9h00. Prix: 40Bls/personne soit 160 pour nous quatre (24 euros). ATTENTION: tous les pictogrammes présents sur le côté des bus ne sont là que pour faire joli!!! N’y prêtez donc aucune attention sous peine d’être très très déçus! Non, il n’y a pas de chauffage dans le bus; ni de toilettes, ni de boissons chaudes… rien de tout cela!!! Les sièges s’inclinent c’est vrai! Pour le reste: MENSONGE! Donc ce fut l’horreur!!! Les fenêtres du bus ne ferment plus depuis longtemps; dehors il gèle! Nous avions conservé avec nous nos duvets, sinon nous serions morts de froid! Pour nous mettre dans l’atmosphère nocturne, le chauffeur enclenche un film de guerre où ça mitraille non-stop pendant deux heures, le son à fond pour que tout le monde en profite bien… Au moment de vouloir se rendre aux toilettes, on s’aperçoit qu’il n’y en a pas… je demande donc une pause pipi au chauffeur: pas d’inquiétude: c’est dans 35 km! Une heure plus tard, le bus stoppe dans une sorte de zone industrielle désaffectée sans éclairage… des molosses de chiens nous attendent tous crocs dehors et comme il fait -15°C, pas facile de faire pipi, les fesses à l’air… en espérant ne pas se faire croquer un morceau de cuisse! Bizarrement nous étions seulement trois femmes à profiter de cet instant de grâce, unique arrêt du trajet… J’ai tout compris plus tard, à l’arrivée à Sucre… lorsque j’ai récupéré mon sac à main sous mon siège imbibé de pisse rance! Les frileux ne s’encombrent pas avec les détails! La colère et la fatigue prennent le dessus et c’est très énervés et exténués que nous arrivons au terminal de bus à 5h00 du matin. Welcome in Bolivia!

Taxi Terminal de bus => centre ville: 15 Bls (soit 2 euros) tarif de nuit.

Hébergement à Sucre: Hostal Recoleta Sur : à l’angle de Ravelo et de Loa. Parfait, central, chambre spacieuse avec grande salle de bains (avec baignoire!), 42 euros la nuit petit déjeuner compris. Personnel attentif et charmant. Eau chaude. Wifi hyper efficace! Réception 24h/24h. Arrivée précoce possible si la chambre est disponible… et après une nuit bolivienne en bus, ça change la vie! Nous avons prolongé de deux nuits dès le second jour! Les chambres sur la rue sont un peu bruyantes mais celles donnant sur le patio sont très calmes.

Après la boucle sud de Salta… direction le nord: Purmamarca, une étape géniale sur la Quebrada de Humahuaca!

IMG_6234De retour à Salta, le temps d’une nuit et le temps de nous remettre de toutes nos émotions sur la boucle sud, nous posons de nouveau nos sacs dans la posada Casa de Borgogna où nous sommes vraiment bien installés !

Nous restituons notre voiture de compétition à l’agence de location avant de nous rendre au terminal de bus afin d’attraper celui qui nous emmène à Jujuy en 2h15. Jujuy est une immense ville assez laide et sans intérêt. Mais ce n’est pas notre destination finale… puisque nous souhaitons nous rendre à Purmamarca, première étape de la Quebrada de Humahuaca, au nord de Salta. Malheureusement, il n’y a aucun bus direct… en tout cas pas en cette saison.

C’est passablement inquiets à l’idée de ne pas avoir de correspondance pour Purmamarca que nous descendons donc du bus à Jujuy. La chance est vraiment avec nous puisque le dernier bus de la journée pour notre destination part dans 20 minutes ! Yes !

Nous rencontrons d’ailleurs lors de ce trajet un couple de français, Renaud et Emmanuelle, qui sont sur les routes d’Amérique du sud pour trois mois.

Encore 1h15 de bus avec la compagnie Evelia et nous arrivons dans le charmant village de Purmamarca, qui compte 700 habitants seulement. La première impression est très positive : le village est typique, avec ses basses maisons en pisé et la vue sur la montagne tout autour. Nous ne sommes pas encore aux confins de l’Argentine ou en Bolivie et pourtant les visages ont déjà changé, les traits sont plus marqués, les peaux plus mates et les teints plus burinés. Je regarde contemplative ces très beaux visages indiens.

A Purmamarca, il y a plusieurs randonnées à faire et c’est aussi le point de départ pour San Pedro de Atacama au Chili, qu’on peut rallier de là en cinq heures seulement, alors qu’il ne faut pas moins de onze heures de route depuis Salta.

Mais ce n’est pas tout, Purmamarca a beaucoup d’autres atouts, d’abord son artisanat très coloré et ses tissus chaleureux, son ambiance « au bout du monde », ses gens charmants et Salinas Grandes à une heure de route, le plus grand désert de sel d’Argentine.

Nous découvrons notre hostal charmant mais quand même assez cher… les hébergements ici ne sont pas bon marché, et les prix s’envolent comme partout ailleurs dans le pays …

La vie s’articule autour de la place centrale ombragée où les habitants vendent leurs articles sur de petits stands alignés. La musique fuse dans les rues puisque trois routards se sont installés là, saxophone, guitare et percussions pour un bœuf improvisé.

Dès le lendemain, et après avoir acheté vite-fait des lunettes de soleil pour nous quatre, nous optons pour un tour jusqu’à Salinas Grandes en mini-van. Et nous ne sommes pas déçus ! La route à elle-seule vaut le déplacement et notre chauffeur s’arrête à bien des points de vue pour que nous puissions en profiter pleinement !

Nous franchissons un col à plus de 4 100 mètres d’altitude sans encontre. Pas de saroche, pas de mastication de feuilles de coca ! Peut-être plus tard… Arthur lance une bataille de boule de neige, dont il reste quelques traces sur les bas-côtés. Il fait par contre très froid !

En chemin, nombreux troupeaux d’ânes, de moutons, de lamas, de vigognes…

L’arrivée sur les salines est irréelle : ce lac blanc sorti de nulle part ressemble finalement à une immense étendue neigeuse. Puis les monts de sel se dessinent dans un alignement parfait. Des bassins d’eau turquoise s’alignent eux-aussi…

Nous avons théoriquement une heure pour en profiter… Nous y resterons finalement 1h30 et la profondeur du champ disponible est une invitation pour notre imagination qui suit son libre cours…

Voilà un échantillon du résultat de cette pause très récréative :

Au retour, Arthur dort comme un bébé… c’est que ça fatigue le désert de sel! Nous revenons vers 14h30 à Purmamarca et après un bon café au chaud à l’hostal, c’est reparti pour l’aventure!

Nous décidons d’effectuer la randonnée la plus accessible au départ du village, au niveau des escaliers au bout de la rue Florida. La promenade s’appelle « los colorados ». C’est l’occasion pour nous de retrouver Laëtitia rencontrée à Iguazu et de faire la connaissance d’un autre couple de jeunes français : Charly et Marion qui réalise un tour du monde dans le sens inverse du notre.

Cette balade sur les hauteurs du village, autour des collines surnommées « la palette du peintre » est un véritable enchantement : grotte, cactus, couleurs surprenantes et vue plongeante sur le village. En prenant bien son temps il faut moins d’une heure pour ce joli circuit.

Une autre randonnée prisée débute à l’opposé du village et grimpe sévèrement sur les crêtes jusqu’au mirador. Celle-ci m’a été déconseillée par le personnel de l’office du tourisme car elle était trop dangereuse pour Arthur.

Cette entrée en matière dans la Quebrada de Humahuaca est un ravissement pour toute la famille ! Et nous ne regrettons pas cette étape qui nous aura permis de vraiment profiter des environs du village ! Après deux jours à Purmamarca, nous prenons le bus pour Tilacara, situé à seulement 25 minutes de route et qui nous promet encore de belles découvertes…

Infos Pratiques :

Bus Salta => Purmamarca : Salta=>Jujuy (96 pesos pour nous quatre) puis correspondance Jujuy=>Purmamarca (168 pesos pour nous quatre).

Hébergement à Purmamarca : Killari Hotel, chambres agréables et personnel très sympa, très bon standing mais c’est quand même assez cher surtout avec la taxe ITA ajouté sur la note à la fin (+ 21%)… malheureusement c’est un bon tout ou rien dans ce petit village. Hors budget TDMondistes.

Tour Salinas Grandes: 120 pesos/personne, gratuit pour Arthur! Soit 360 pesos pour nous quatre (36 euros). Départ à 10h30/11h00 à une rue de la place… chercher le mini-van blanc… près des taxis et remis. Durée du tour: environ 4h00. Génial!

Bus Purmamarca => Tilcara : 42 pesos pour nous quatre. Compagnie Evelia, très confortable.

La fameuse « boucle sud » du NOA: de Salta à Cachi. Partie 1/3.

IMG_4699C’est précisément ce qui nous a amené à Salta! La boucle sud, nous l’attendons depuis quelques temps déjà… décors irréels, déserts, expérience de la solitude, cactus, formations rocheuses… Cette boucle emprunte également une partie de la piste du Dakar, alors, ça va swinguer avec notre Chevrolet Classic de loc 😉 !

Le 23 mai, nous quittons notre sympathique posada et c’est parti pour trois jours de pistes, de poussière et de décor minéral. Sans trop s’en apercevoir, on quitte Salta (et sa banlieue pas si linda que ça). Puis on entre davantage dans le vif du sujet lorsque, laissant la ruta 68, on s’engage sur la ruta 33, moins fréquentée, de plus en plus étroite. Ici, dans la vallée de Lermas, les artisans du bois travaillent d’arrache pied pour faire vivre leur famille presque décemment. D’immenses forêts bordent donc notre route qui se transforme d’ailleurs rapidement en chemin carrossable et poussiéreux. Il fait vraiment beau temps et nous avons de la chance car lorsque la météo s’en mêle et que les intempéries sont importantes, cette route n’est pas du tout praticable avec une voiture standard. D’ailleurs sans un 4X4 et une solide expérience des pistes boueuses et dangereuses, il est vraiment déconseillé de s’aventurer là de novembre à mars…

La ville? Elle est déjà bien loin! Et nous tombons immédiatement sous le charme de la quebrada de Escoipe où la piste très étroite et très sinueuse serpente entre le rio du même nom quasiment asséché en contrebas et les flancs rouges et arides de la montagne qui semblent vouloir se coucher sur la voiture. Oui, ici, il faut être prudent, d’autant plus que les autochtones roulent pied au plancher sur cette voie qu’ils connaissent par cœur! Lorsqu’on croise un autre véhicule, il est parfois nécessaire que l’un des deux recule afin de céder le passage à l’autre, toujours avec le sourire!

Une fois passés les quelques ponts de bois et de métal, la route, qui redevient parfois piste sur quelques centaines de mètres, s’élargit et la roche rouge cède progressivement la place à une végétation rase et épineuse agrémentée de temps à autres d’étendues de cactus candélabres. Après la Patagonie et les Chutes d’Iguazù, cet endroit d’Argentine nous conquiert sans plus de préambule! Et ce n’est que le début!

La piste caillouteuse et inégalement damée traverse de nombreux cours d’eau et de mini-torrents. Les cactus nous tracent la voie à suivre, les montagnes autour prennent des teintes de rouge, rose, jaunâtre et de vert:Quel spectacle! Les arrêts photos sont (très) fréquents.

Nous croisons des gauchos à cheval qui se prêtent aux photos avec le sourire et qui nous font un gentil signe de la main. Nous nous arrêtons faire une petite séance photos dans un champ de cactus et les enfants sont enchantés par ces décors de dessins-animés.

Plus tard, près d’un joli point de vue à tous vents, une famille attend patiemment que les passagers s’arrêtent un moment acheter un peu d’artisanat indien local, surtout à base de cuir ou des poteries; à moins que les gourmands ne se laissent aller à goûter le saucisson de vigogne ou de lama, ou encore le fromage aux herbes ou au piments de Jesus. N’ayant pas trop de place pour de l’artisanat dans nos sacs… nous achetons à Jesus plusieurs morceaux de son délicieux fromage (celui aux piments est juste une tuerie!) et un petit saucisson qui feront parfaitement l’affaire pour le déjeuner, accompagné de quelques fruits!

Jesus et sa famille ont un atout majeur pour inviter les gens de passage à faire une petite pause ici… et ça marche bien entendu! D’ailleurs « Memoze » semble fan des lacets de chaussures d’Arthur! Il existe en Argentine quatre espèces de camélidés. Deux sont domestiquées pour la laine, la peau et la viande: les lamas et les alpagas. Les deux autres sont sauvages: Les guanacos (rencontrés en Patagonie) et les vigognes présentes en altitude dans le NOA qui ressemblent assez aux guanacos.

Quittant cette vallée, la piste grimpe en lacets successifs, dévoilant à chaque épingle un nouveau tableau et une vue plongeante sur notre première quebrada que l’on laisse maintenant derrière nous. Nous entrons dans la Cuesta del Obispo et ses monts de pierres sèches et ça grimpe toujours… jusqu’à atteindre le Col de la Piedra de Molino, à 3 457 mètres d’altitude. L’altitude ne nous pose pour le moment aucun problème! Pause obligatoire un peu venteuse pour profiter du panorama et de la minuscule chapelle, de l’ambiance, du gaucho à cheval, des quelques  chiens « taxi »… Tout est serein ici.

Une fois passé ce col, on redescend tranquillement et la voie s’élargit de nouveau. Le décor change et nous sommes désormais en route pour rejoindre le fond d’une très large vallée, avec des buissons épineux et ras, des cactus candélabres comme s’il en pleuvait… Courte pause sur une colline à droite d’où la vue dégagée est exquise. Puis une très longue ligne droite se dessine devant nous; il s’agit de la Recta Tin-Tin dont le nom amuse beaucoup Arthur. D’immenses étendues de sable de chaque côté, des cactus, des cactus, toujours des cactus… Nous sommes dans le Parc national Los Cardones qui porte très bien son nom! Arthur prend la pause et se transforme pour l’occasion en bandit « les mains en l’air » ou en lapin… On regarde où l’on met les pieds car j’imagine bien quelques serpents vivre ici…

Quelques vigognes, des chevaux, des chèvres, des lamas, des ânes en liberté, des aigles et quelques condors, voilà les animaux rencontrés sur le chemin mais pas de serpent à l’horizon et c’est tant mieux.

Encore une poignée de kilomètres et nous traversons le village de Payogasta qui marque pour nous la fin de la ruta 33 et notre entrée sur la mythique ruta 40! A partir de là, nous pénétrons par la piste dans les Vallées Calchaquies où coule le rio du même nom que l’on suit paisiblement. Pour aujourd’hui, a priori, s’en est fini des virages, épingles et lacets. Cette région accueille la population la plus pauvre et les descendants des Indiens Calchaqui qui habitent encore ici vivent dans des conditions précaires de la culture de l’ail et du piment qui colore les bords de piste de tapis rouges lorsqu’il sèche au soleil.

Nous arrivons assez vite à Cachi, petit village situé à 2 280 mètres d’altitude, avec ses jolies maisons blanches qui inspirent le repos bien mérité à l’ombre des arbres de sa place centrale; après une journée magnifique à manger de la poussière.

Nous n’avons pas réservé de nuitée et je suis les conseils des PYM en entrant dans l’auberge Nevado de Cachi à droite à l’entrée du village… complet… enfin presque… il reste une chambre « matrimoniale » sombre et moche de quatre couchages (cherchez l’erreur!) à 50 euros: non merci! Nous sommes pourtant bien hors-saison? Deuxième auberge? complet! Troisième… complet! Il y en a six en tout dans le village, bref, elles sont toutes complètes! Que pasa? Un pont de trois jours pour les argentins et la venue très attendue de cuisiniers à la renommée nationale à l’occasion d’un colloque pédagogique ont suffit à transformer, le temps du weekend, ce village d’ordinaire tranquille en micro-cité hyper animée et joviale! Mais où allons-nous dormir? Le sympathique employé de l’office du tourisme passe de nombreux appels téléphoniques afin de nous dégoter un toit pour la nuit et il finit par nous proposer une estancia à 6km pour plus de 700 pesos… nous déclinons gentiment cette luxueuse proposition. Je retourne à la première auberge et nous nous résignons à payer un tarif très élevé pour quatre murs et quatre lits… Le gérant m’accueille avec le sourire et nous propose finalement une autre chambre, qui s’est libérée suite à un désistement. Elle est charmante, typique et donne sur un agréable patio coloré. Le prix est d’ailleurs plus approprié puisque nous déboursons (quand même) 400 pesos pour la nuit. Mais nous ne dormirons pas dans la voiture…

Une fois bien installés (et bien fatigués par la recherche d’un hébergement), nous découvrons enfin Cachi, sa belle petite place habillée pour l’occasion d’un marché artisanal, son église toute jaune et sobre et son musée archéologique bien instructif avec de nombreux pétroglyphes, des vitrines contenant entre autres choses des poteries Calchaqui. Une belle collection pré-inca et inca.

Puis, plus tard dans la soirée… nous découvrons le délicieux torrontès de la région de Cafayate (avec un jour d’avance…), et son ambiance presque estivale (c’est un comble sachant que nous attaquons ici l’hiver austral!).  Au cours du dîner, nous faisons la rencontre de Maria Helena et de… Maria Helena junior alias « Cookie »; ce duo mère-fille originaire d’El Carmen, dans la région de Jujuy (prononcez « rourouille ») passe la fin de soirée en notre compagnie, chez Oliver, sur la place, du blues bien senti en musique de fond… excellente soirée!

 

 

 

 

Infos Pratiques:

Ce qu’il faut savoir avant de partir pour la boucle sud: Attention en été, de novembre à mars quand les rios débordent et que les pluies drainent sur les pistes rochers et boue… Les éboulis qui barrent la route sont fréquents l’été austral. Une voiture standard ne suffit pas; prévoir un 4X4.

Penser à prendre de l’eau en quantité suffisante car il n’y a pas de points de ravitaillement en chemin! Même lorsque l’hiver arrive et que les températures descendent bien bas la nuit, il fait vite chaud en journée et le soleil est surprenant! En hiver austral, a priori une voiture standard est suffisante pour la boucle et le franchissement des quelques cours d’eau traversés… Mais le mieux est de se renseigner avant de partir auprès de l’office du tourisme de Salta.

Prudence sur la route qui se transforme parfois en piste sans préavis… Attention aux éboulis de pierres, aux autres véhicules croisés en sens inverse.

A toute saison, faire le plein de la voiture à fond à Salta! Il y a une station service à Cachi mais est-elle toujours approvisionnée?

La boucle sud pourrait s’effectuer en une journée… et certains le font… nous ne voyons pas trop comment c’est possible à moins d’être pilote de rallye! Pour info:

  • Salta => Cachi environ 160 km et 3h30/4h00 de route, piste… arrêts photos inclus.
  • Cachi => Cafayate environ 180 km et 4h30 de piste uniquement (Ruta 40, piste du Dakar)… arrêts photos inclus.
  • Cafayate => Salta environ 200 km et 3h30 de belle route goudronnée … nombreux arrêts photos inclus et balades dans la Quebrada de Los Conchas.
  • Au total: pas moins de 540 km et environ 12 heures de trajet en prenant son temps.

Nous conseillons donc de faire la boucle sud du NOA en trois jours et deux nuits; la première à Cachi, la seconde à Cafayate.

Location de voiture à Salta: tous les détails sur l’article précédent « Salta »; pensez à vérifier l’état des pneus et la présence d’une roue de retour avant de partir. Attention aux franchises pratiquées par certaines agences… ça grimpe vite, jusqu’à 40 000 pesos! Avec AVIS, franchise de 3 000 pesos en prenant l’assurance de 55 pesos/jour. Et vu l’isolement, l’état des routes et des pistes… personne n’est à l’abri d’un pépin. Ne pas négliger l’assurance…

Fromage et saucisson: Sur la ruta 33, entre la Cuesta del Obispo et le Col de Piedra del Molino: Jesus « on the road »! Se repérer à l’âne et au lama en bord de route… Fromage nature, aux herbes et aux piments 100 pesos la tome de un kilo ou à la coupe. Saucisson ou salami de 40 ou 60 pesos. C’est délicieux!!!!!!!!!!

Hébergement à Cachi: Nevado de Cachi, l’entrée du village, à l’angle de la première petite place à droite. Accueil sympa. chambre quadruple propre, typique et charmante avec salle d’eau privée. 400 pesos (40 euros). Patio super agréable sous la vigne, avec fauteuils… Sinon, toujours dans cet hostal, dortoir de 4 personnes avec sanitaires partagés avec chambrées pour 80 pesos/personne, 320 pesos le dortoir pour quatre.

Musée Archéologique de Cachi: 10 pesos /personne à partir de 12 ans (1 euro symbolique). Gratuit jusqu’à 12 ans. Très bien conçu.

La Belle Rio de Janeiro, au rythme des cariocas: Partie 1/2

IMG_3252L’arrivée en bus sur Rio de Janeiro est spectaculaire! Les cent derniers kilomètres, lorsqu’on vient de Sao Paulo, révèlent des paysages vallonnés et verdoyants. La route très sinueuse dévoile à chaque virage des points de vue sur les champs pentus de canne à sucre, les lacs superposés sur plusieurs plans, la vue plongeante sur la vallée. Nous ne regrettons pas ce trajet un peu éprouvant pour nos estomacs qui, au terme de six heures de bus, nous plonge au cœur de cette immense ville brésilienne.

Quand on pense à Rio de Janeiro, on pense d’abord au carnaval mythique, aux brésiliennes en bikini, au Christ Rédempteur, dominant la cité et l’horizon, et à Copacabana, la plus célèbre d’entre toutes les plages! Mais, nous sommes hors-saison… Alors que reste t-il de Rio lorsque les danseuses ont remballé leurs tenues de plumes et leurs paillettes, lorsque les batterias ont rangé leurs instruments et lorsque les plages sont presque désertées?

Et bien… beaucoup plus que ce je me m’étais imaginée! Et c’est parti pour une visite en famille et en couleurs; cinq jours à Rio pour découvrir cette ville mythique, la vie des cariocas et des quartiers vraiment très différents les uns des autres, offrant aux voyageurs de passage que nous sommes une belle palette de surprises, sur un nuancier de culture, de tourisme, de farniente et de retrouvailles!

Rio de Janeiro signifie littéralement Rivière de Janvier, plutôt poétique non? La mégalopole de Rio de Janeiro compte plus de 18 millions d’habitants; c’est la seconde plus grande ville du Brésil, derrière Sao Paulo (20 millions d’habitants). Rio c’est une peu la vitrine du Brésil à l’étranger; d’ailleurs, elle a accueilli la Coupe du Monde en 2014 et elle accueillera les JO d’été en2016. Alors il est impossible de tout faire, de tout voir…  il a fallu choisir!

Le jour de notre arrivée, nous avons visité notre quartier, Catete, et le Palais qui porte le même nom, ancien Palais Présidentiel devenu Musée de la République, avec son superbe jardin orné de sculptures françaises et son allée de palmiers gigantesques. En fin d’après-midi la plage de Flamengo, à cinq minutes à pied, nous a donné l’occasion d’embrasser presque d’un seul coup d’œil le Pain de Sucre et le Christ Rédempteur, appelé communément « le Corcovado », qui est en fait le nom de la colline où il se situe.

Quelques coureurs, quelques joueurs de volley-ball et surtout des promeneurs: voilà le décor. La mer, devant nous, se déroule sur du sable pas si blanc et pas si propre. La balade sur la promenade est cependant bien agréable. Nous apprendrons le lendemain que les espaces verts bordant Flamengo ne sont pas si sûrs que ça en soirée, voire dangereux à la nuit tombée. Nous n’y avons rencontré aucun problème et nous nous y sommes sentis en sécurité.

Notre second jour à Rio est consacré au centre ville. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous partons à l’assaut des monuments, places et églises et cathédrale malgré un road trip qui nous a entraîné vers cette quatrième escale consécutive étiquetée « Grande ville ». Tout près de chez nous, le Largo do Machado, à l’ombre des grands arbres, protège du soleil les anciens, imperturbables, qui tapent le carton ou jouent aux échecs tandis que les professeurs sont en grève, hygiaphones hurlants, devant les bâtiments ministériels.

Puis de là le métro nous a emporté dans le cœur bouillonnant de Rio, sur la place Floriano, où se trouvent plusieurs bâtiments majeurs: Le Théâtre Municipal, somptueux et malheureusement fermé lors de notre passage; il est construit sur le modèle du palais Garnier parisien. De chaque côté, le Musée des Beaux Arts et la Bibliothèque Nationale.

Cette dernière nous a ouvert ses portes une petite heure. La Bibliothèque Nationale est accessible gratuitement pour une partie des salons et salles de travail. Au deuxième étage, il est possible de jeter un œil à l’intérieur du salon des manuscrits mais les photos y sont interdites. Quelques ouvrages reliés très anciens sont exposés ouverts dans des vitrines : il s’agit des Fables Illustrées de La Fontaine… en français !

Après nous être égarés au hasard des rues autour de la place, nous débouchons sur un patio arboré et surélevé par rapport à la circulation. De nombreuses passerelles piétonnes se croisent et se recroisent permettant aux habitants et aux visiteurs de passer d’un quartier à l’autre en évitant les voitures et le bruit.

Au détour d’une passerelle, nous découvrons donc, stupéfaits, une pyramide circulaire de béton au cœur de ce quartier : en réalité, il s’agit de l’étrange Cathédrale Métropolitaine, posée là comme perdue au milieu de ce décor urbain. Rien à voir avec les autres édifices, très originale, elle nous intrigue et l’intérieur est tout aussi surprenant. A la manière d’un gigantesque cône inversé, l’acoustique est fabuleuse paraît-il. Quatre immenses vitraux courent de bas en haut afin de laisser filtrer les rayons du soleil qui se mêlent en nappes lumineuses sur le sol. Les larges portes sur la ville donnent finalement une impression d’ouverture sur le monde. Presque aux quatre vents, on s’y sent plus accueillis que protégés.

Comme la faim se fait sentir, nous décidons de nous arrêter dans un de ses nombreux restos « au kilo ». Le principe est simple : on se sert ce qu’on veut su un buffet chaud, froid, dessert… puis on paie en fonction du poids de l’assiette, peu importe ce qu’on s’est servi ! C’est très fréquent ici et, après avoir choisi le resto le plus bondé, nous constatons que la clientèle d’habitués est constituée d’employés et d’ouvriers du quartier. Nous nous régalons avec de bons légumes et des petits plats cuisinés qui changent un peu de notre ordinaire de TDMondistes. Au final, la note est beaucoup moins salée que les plats et nous déboursons environ 8 euros par assiette pour un bon et copieux repas.

Puis notre balade reprend le fil des passerelles pour rejoindre la Fundiçao Progresso, bâtiment colonial repeint en bleu, qui accueille une compagnie de cirque, des compagnies de théâtre et des concerts. Puis, L’ancien aqueduc et ses arches blanches semblent séparer le centre ville du quartier plus populaire de Lapa.

 

Puis nous nous rendons sur les célèbres escaliers Selaron. Les escaliers Selaron constituent une belle transition de faïence entre les quartiers de Lapa et de Santa Teresa. Cet endroit original est l’œuvre d’un artiste d’origine chilienne: afin d’égayer son quartier, Jorge Selaron décida de recouvrir les marches de cet escalier de béton gris menant au couvent des Carmélites avec des morceaux de faïence de récupération. Puis, d’année en année, cette micro aventure artistique a gagné les habitants du quartier qui lui apportaient des carrelage, des morceaux d’assiette, des tuiles originales… Le projet a pris une ampleur insoupçonnée et des voyageurs de passage apportèrent à leur tour un carreau de leur pays à l’édifice… De carreaux en carreaux, les escaliers ont pris leur apparence définitive. En effet, l’artiste a été assassiné en 2013; laissant derrière lui les marches les plus célèbres de Rio. Personne ne passe à Rio de Janeiro sans gravir ces 215 marches colorées, qui regorgent de détails amusants. Une ambiance bohème règne ici, entre prolétariat et vivier artistique, les rues qui bordent les escaliers Selaron constituent une étape incontournable. Les enfants ont adoré rechercher les détails amusants dissimulés dans cette multitude de décor : Petit Prince, camembert de Normandie, moaï de l’île de Pâques, représentation de l’artiste lui même en femme, tom et jerry, des effigies de très nombreux pays, des symboles inattendus…. Nous y avons même trouvé la maison des Coloriés !

Changement de décor puisque, le temps d’arpenter quelques rues et nous voilà au Réal Cabinete Portugues de Leitura, la bibliothèque portugaise qui aurait inspirée la bibliothèque du film Harry Potter… avec ses rampes de cuivre, ses échelles coulissantes, ses milliers d’ouvrages recouverts de cuir sombre… L’endroit est loin d’être quelconque!

Voilà une journée bien remplie; la tête pleine de couleurs et de découvertes nous ne tardons pas à nous endormir…

Demain, deux autres « monuments » de Rio nous attendent… Le Corcovado et le Maracana!

 

Infos Pratiques:

eau: non potable

Langue officielle: Portugais… et non, ce n’est pas l’espagnol!

Hébergement: « Catete Cosy »: appartement privé; un grand F2 basique dans le charmant quartier authentique de Catete (entre Flamengo et Lapa). Situation parfaite entre le centre, Santa Teresa et Lapa au nord et les plages de Copacabana et Ipanema au sud. 55 euros/nuit. Appartement pour 4 à 5 personnes. Cuisine avec le strict nécessaire et un tout petit frigo. SdB avec baignoire et douche. Propreté sans plus. Wifi gratuit et illimité. 200 m de deux stations de métro: Catete et Largo do Machado. 100m des restos et petits commerces et 200m du supermarché.

Taxi du terminal des bus à Catete: 18 Réals.

Métro: 3,70 Réals/ticket, quelque soit le trajet; soit 1,20 euro. Gratuit pour les moins de six ans (Arthur n’a jamais payé le métro). Hyper génial! Pratique, propre, sécurisé, simple, qui dessert bien une grande partie de la ville. Attention, le métro ne dessert ni le Christ Rédempteur, ni les quartiers de Santa Teresa ou d’Urca.

Bus: même prix que le métro; Pratique et sûr en journée. Hyper propre!

La Bibliothèque Réal portugaise: entrée gratuite après signature du registre à l’entrée.

La Bibliothèque Nationale: entrée gratuite après enregistrement à l’accueil avec passeport (ou copie du passeport) et tous les sacs (même les sacs à main) doivent être remisés dans des casiers individuels fermés à clef.

 

 

 

 

La Patagonie Chilienne: Punta Arenas, Puerto Natales et le Torres Del Paine… comme vous ne l’avez jamais vu!

IMG_0276Pour rejoindre le sud de la Patagonie à partir de la région des grands lacs il existe plusieurs possibilités: le bus (très très long, très fatiguant, les yeux rivés sur des paysages exceptionnels, pas si économique que cela et plus de 40 heures de transport avec les enfants… c’est pénible); le bateau (3 à 4 jours de traversée à travers les fjords, embarqué dans un navire marchand, magique mais super cher); et l’avion (efficace, rapide, à partir de 140 euros pour un vol Puerto Montt/Punta Arenas). Nous avons choisi cette dernière solution.

Le 20 avril au matin nous nous envolons donc vers la Patagonie chilienne avec une petite pointe d’inquiétude car l’automne austral peut être assez inhospitalier… pluies abondantes, froid, vent glacial… mais on se lance! En effet, le TDM constitue une occasion unique de découvrir, même rapidement, cette région extraordinaire. A cette époque de l’année la majorité des voyageurs au long cours préfèrent tracer leur chemin du Chili vers l’Argentine, en passant par Mendoza ou Bariloche.

Comme le temps en Patagonie est vraiment incertain à cette période, nous n’y avons prévu que 8 jours; juste de quoi effleurer ce « no man’s land ».

Le vol d’un peu plus de deux heures se déroule impeccablement et vue du ciel, la Patagonie se révèle être fantastique; surtout pour Didier qui décroche une place près du hublot! L’immensité à l’infini, les monts enneigés perçant les nuages, les lacs d’un bleu laiteux, presque épais, puis les langues glacières serpentant entre les massifs andins… Juste FA BU LEUX! d’ailleurs, en plein vol, l’appareil photo a rendu l’âme devant trop de beauté: c’était bien plus que ce qu’il pouvait encaisser… à condition de considérer qu’il ait pu un jour encaisser quelque chose …  je me comprends! L’achat d’un nouveau chasseur d’images sera donc notre mission N°1 à Punta Arenas.

A la sortie de l’aéroport, nous sommes surpris par le soleil bien présent et par les températures qui ne sont finalement pas si basses, mais il n’est que 15h00… nous en saurons plus ce soir. ça y est nous atteignons le point de notre parcours le plus au sud du globe terrestre! Nous n’irons pas jusqu’à Ushuaia (qui d’ailleurs n’est pas non plus la ville la plus australe puisqu’il s’agit de Puerto Williams… que personne ne connait!)

Notre cabanas en ville est chauffée et fonctionnelle, ce qui est déjà très bien. Nous sommes à dix minutes à pied du cœur de la ville, dans un quartier calme. Mais ici, finalement, tous les quartiers sont calmes! Les chiens errants nous accompagnent souvent un petit bout de chemin lorsque nous partons en balade. Punta Arenas est une agréable petite ville du « presque bout du monde », où nous profitons de notre escale pour régler des détails techniques: achat d’un appareil-photo, de chaussettes, de gants, avant de partir vers Puerto Natales qui nous servira de base pour partir visiter le Parc National de Torres Del Paine, certainement un des plus beaux du Chili!

Sur la Place des Armes nous rencontrons des enfants qui manifestent pour la Paix, délivrant aux passants des messages gentils plein d’espoir et des ballons blancs. C’est ainsi que la petite Paloma vient vers moi et me tend un billet orange sur lequel il est inscrit: « tout ce dont nous avons besoin, c’est d’amour ». Tout un programme!

Nous sommes allés faire un tour au marché aux poissons qui fait aussi marché artisanal (beaucoup de choses en lainage): cet endroit ne nous laissera pas un souvenir impérissable…

Par contre, le mirador offre un joli panorama sur la ville et le port. Une promenade le long de la côte et la plage de sable noir est également bien agréable. En soirée, le vent se lève soudainement et la température chute de plusieurs degrés d’un seul coup: heureusement, nous étions bien équipés! Géniales aussi les fresques Street-Art qui parsèment les rues de la ville… ou les arbres « tricotés »!

 

En été, il est possible à partir de d’ici de prendre un bateau pour rencontrer les célèbres manchots de Magellan et bien d’autres animaux marins: lions de mer, baleines… mais tout ce ballet aquatique se termine en mars.

Le 22 avril, nous prenons notre bus pour Puerto Natales, en direction du nord. Les paysages sont merveilleux, l’horizon à perte de vue, les grandes plaines, quelques lacs avec des flamants roses, un peu partout les touches de lichen vert-de-gris, des arbres morts contorsionnés par les vents violents, prenant des pauses tell une armée perdue au milieu de nulle part… mais le tout sous la grisaille… Le trajet passe très vite.

Tout comme Punta Arenas, nous apprécions Puerto Natales qui, sans être jolie, est pourtant agréable. Dès notre arrivée nous achetons nos billets de bus pour l’Argentine car nous sommes en basse saison et la fréquence des liaisons Chili-Argentine est bien moins importante qu’en été. La plupart des compagnies ne vendent plus de billets de fin mars à octobre. Celles qui en proposent encore fonctionnent 2 à 3 fois par semaine. Nous sommes ravis d’avoir de la place pour le vendredi 24 avril, comme nous ne souhaitions.

Nous profitons de l’après midi pour flâner en ville et récupérer la voiture que nous avons loué sur internet afin de nous rendre au Parc national Torres Del Paine le lendemain matin. Pour le même tarif que la petite voiture que nous avons réservé, le gérant nous propose un 4X4 . D’ailleurs sur le parking aucun véhicule ne correspond à une économique ou une citadine… Nous acceptons bien entendu. Le siège auto pour Arthur ne nous est pas facturé. Nous sommes contents! Didier en profite pour faire connaissance avec le maître des lieux: le milodon, animal préhistorique mi-ours, mi-dinosaure…

Au petit matin, nous nous rendons compte au moment de partir à l’assaut du parc que nous sommes crevés… nous n’avons fait que 300 m avec le 4X4, et en ville! C’est un peu grognons que nous retournons à l’agence de location qui n’ouvre qu’à 9h00… On patiente sous la pluie, le moral en berne… il tombe des seaux d’eau, nous devions partir aux aurores car le parc se situe tout de même à deux heures de route, nous n’avons pas contracté d’assurance avec la voiture… bref, c’est la tuile!

Finalement, le gérant arrive et surpris de nous voir là, il arrange tout en 30 secondes: il est désolé pour le 4X4, nous en prête un autre sur le champ, encore plus gros et tout rouge cette fois-ci, comme ça pas besoin d’attendre que la roue de l’autre soit remplacée…  Et nous voilà repartis!

Pour des clichés du Torres Del Paine comme vous ne l’avez jamais vu… suivez le guide! Ici, pas de soleil, ni de lacs bleu azur; pas de cimes enneigées ni de roches acérées se reflétant dans les eaux d’huile! Non, messieurs dames; ce serait trop facile de vous servir du « déjà-vu »…

Les Coloriés vous proposent donc une vision inédite, couleurs d’automne, bercée dans une atmosphère brumeuse qui floute et arrondit tout sur son passage. Les nuages bas et gris anthracite pèsent lourd au dessus de nos têtes. On ne voit pas à cent mètres et la pluie ne cesse de s’abattre sur nous depuis des heures et des heures. Presque fantomatique, le Torres Del Paine (sans Torres!) a su nous enchanté malgré tout! La mélancolie n’est-elle de mèche avec la poésie la plupart du temps?  Une seule pensée en tête à la fin de la journée: Revenir ici avec un sac-à-dos pour arpenter les nombreux sentiers de randonnée sous le soleil cette fois-ci… peut-être…

Avant l’entrée du parc, rencontre avec de curieux moutons. Puis, l’eau gagnant visiblement du terrain, nous sommes heureux d’avoir hérité d’un gros 4X4 pour la journée… Les inondations ont déjà fait des dégâts et des victimes, les éleveurs chiliens sont à pied d’oeuvre pour sauver des eaux les quelques moutons encore vivants éparpillés dans des prairies noyées. D’autres n’ont pas eu cette chance et se retrouvent désormais réunis par paquet de dix sous le regard désolé des paysans.

Une fois notre droit d’entrée auprès des rangers au niveau de la porte nord-est, ils nous informent que les pluies violentes les contraignent à fermer la route d’accès au parc que nous venons d’emprunter: ouf, il était moins une; un peu plus et nous aurions dû rebrousser chemin jusqu’à la porte sud (à une bonne heure de route de là).

Bon, nous y sommes… alors en route!

Rencontre avec nos premiers guanacos (espèce de lamas au poil plus court, blanc et marron) et avec nos premiers rapaces.

Puis les plus téméraires traversent la piste devant nous… ça nous rappelle les grands parcs animaliers sud-africains…

Comme promis: décor automnal noyé dans la brume…

Ajoutons à cela quelques lacs bleu pâle sous un ciel gris-mauve, des arbres en sommeil, la vitalité d’une rivière, une cascade déchaînée et une île improbable…

Nos amis les guanacos nous font encore un clin d’œil, jouant aux ombres chinoises

… Seuls? non, bien sûr que non! Nous avons croisé trois randonneurs dans le parc… qui ont profité de notre passage pour ne pas finir noyés… c’est donc dans la benne de notre 4X4 qu’ils ont terminé le trajet nous menant tous au Lago Grey, où quelques icebergs d’un joli bleu dérivaient sur le lac…

Voilà donc notre version « déluge » du Torres Del Paine! Déluge, si si j’insiste! Au retour, nous avons dû traverser des radiers sortis de nulle-part… et des torrents jaillissaient des parois rocheuses. Bref, après deux bonnes heures de route pour regagner notre maisonnée nous sommes arrivés sains et saufs, exténués mais HEU REUX!

D’ailleurs, nous apprendrons le lendemain aux informations que toute la zone a été placée en alerte rouge à cause des inondations records et de la pluviométrie exceptionnelle 60mm en moins de 12h00!

Après avoir évité le cyclone PAM aux Coromandels, le volcan Calbuco à Puerto Varas et Puerto Montt, nous évitons maintenant le déluge au Torres Del Paine…

Pour autant, cet endroit époustouflant et fantasmagorique nous a complètement envoûté; les paysages emmitouflés dans leur couette automnale et les immenses étendues lunaires nous laissent un goût de liberté absolue. Le Torres Del Paine et ce que nous avons pu voir de la Patagonie chilienne sont un vrai coup de cœur de notre TDM. Jusqu’ici nous n’avons rien vu de comparable, il s’agit d’un dépaysement total. Un seul souhait à présent: REVENIR!

Dès demain, nous partons pour la Patagonie Argentine…

 

 

Infos Pratiques:

Transfert aéroport/hôtel: en minibus de 15 places: forfait de 3000 pesos/personne. Nous n’avons payé que 6000 pesos pour nous quatre (gratuit pour Chloé et Arthur). On donne l’adresse de notre hébergement au chauffeur qui organise un circuit pour déposer chaque personne directement à son hôtel. En taxi traditionnel la course coûte 12 000 pesos.

Hébergement Punta Arenas: Cabanas Joshiken, rue Angamos; mini-F2 de plein pied, avec cuisine équipée/coin repas/séjour/ deux lits simples; une chambre avec un lit double et une salle d’eau. parking et Wifi. Aucun charme mais simple, efficace et bien chauffé. 44 000 pesos/nuit

Achats à Punta Arenas: de nombreuses boutiques de vêtements se situent dans le centre ville. En vue d’un trek il est possible de s’équiper très facilement à Punta Arenas: nombreux magasins spécialités pour l’alpinisme, la randonnée… Cependant, à 3,5 km au nord du centre ville il existe une zone artisanale « Zona Franca » où l’on trouve de tout, de tout, de tout et pour bien moins cher qu’en ville. C’est d’ailleurs là que nous avons acheter notre nouvel appareil photo. C’est possible de s’y rendre à pied en longeant la côte vers le nord ou en taxi (2500 pesos environ).

Bus Punta Arenas/ Puerto Natales: 6000 pesos/personne en semi-cama avec Bus-Sur. 24 000 pour nous quatre. Pas de tarif réduit. 3h00 de trajet. Départ du terminal de bus de chaque compagnie.

Location de voiture à Puerto Natales: (par rentalcars) Europcar au 100, Manuel Bulnes: 64 000 pesos pour une journée et pour une petite voiture économique (c’est très cher les loc° de véhicule en Amérique du sud!). Au final, nous avons eu un 4X4 pick-up pour le même prix! Donc très bonne affaire. Le gérant est arrangeant. Siège auto gratuit pour Arthur.

Parc National Torres Del Paine: droits d’entrée de 18 000 pesos/adulte, soit 36 000 pesos pour nous car c’est gratuit pour les enfants jusqu’à 17 ans.

Pour Info, Prix d’un tour à la journée au PN Torres Del Paine (droit d’entrée au parc non inclus) avec Comapa ou Tour Express par exemple: au départ de Puerto Natales: à partir de 30 000 pesos/personne à partir de 12 ans. 15 000 pesos pour les enfants de 4 à 12 ans. Montant estimé pour notre famille: 105 000 pesos… Il est donc plus économique de louer une voiture à partir de 3 personnes. PS: la visite de la grotte du Milodon proposée avec le tour est une arnaque (4 000 pesos/personne)

Bus Puerto Natales/ El Calafate (Argentine): 15 000 pesos/personne. 60 000 pour nous quatre, avec Turismo Zaajh . Trajet de 5 à 6h00 en comptant les arrêts aux douanes chilienne et argentine. Départ à 8h00 (attention, les horaires changent en fonction des jours de la semaine). Arrivée à El Calafate avant 14h00. (ce jour là, un vendredi, il y avait aussi un trajet disponible avec la compagnie Fernandez, départ à 7h30).