D’Ayutthaya à Sukhothaï

En arrivant à Ayutthaya, prévoyants , peut-être un peu trop…, nous avions de suite acheté à la gare ferroviaire les billets de train pour Phitsanulok deux jours en avance. De là, nous comptions nous rendre en Bus jusqu’à Suthokhaï en une heure environ. Coût  du train en 2nde classe (déjeuner compris): 455 baths/personne et 350 pour Arthur. Durée du voyage : de 4 à 5 heures. Coût du bus : environ 30 baths/personne Soit un totale de 6 à 7 heures de voyage pour 485 baths.

En réalité, il est plus économique de prendre un bus climatisé pour 360 baths/adulte et qui nous emmène directement d’Ayutthaya à Sukhothaï en 5 ou 6 heures. Il n’est donc pas nécessaire de trop anticiper en Thaïlande… Bref, billets de train en poche, on reste sur notre première idée.

Avant notre départ ce matin, au moment du petit déjeuner, un magicien a croisé notre chemin, bien déterminé à nous voir nous arracher les cheveux devant ses tours parfaitement exécutés avec un élastique ou deux pièces de 1 bath . Bon, il a quand même fini par nous livrer deux petits secrets, bien que la mise en pratique ne soit pas si évidente que ça ! C’est donc gonflés à bloc que nous avons gagné la gare en quelques minutes, toujours grâce à notre magicien !

C’est après que ça se gâte un peu, lorsque nous apprenons que notre train aura une heure de retard ; retard annoncé qui passe rapidement à 1H30 puis 2H00… Nous en profitons pour approfondir quelques notions supplémentaires sur la patience, l’impatience, la fatalité… tout cela en dégustant des minis crêpes craquantes fourrées aux œufs de caille ou des minis saucisses en brochettes. Finalement le retard aura été de 2H40, « Welcome in Thaïland ! » nous a lancé le chef de gare, avec un grand sourire accroché au visage. Nous avons découvert l’ambiance d’une gare thaïe où nous ne faisons d’habitude que passer : Chaleur étouffante un peu amoindrie par quelques ventilateurs fatigués, chiens errants se languissant sous les bancs, rabatteurs vifs qui ne ratent pas l’arrivée d’un train afin de proposer un taxi-meter ou un tuk-tuk ou une guesthouse ou je ne sais quoi encore… et la traditionnelle photo du Roi de Thaïlande en très très grand format, devant laquelle les voyageurs viennent se faire photographier, se tenant bien droit, le regard fier ! Le UNO nous a permis d’occuper le temps d’Arthur, tandis que Chloé se plonge dans sa musique.

Nous avons rencontré d’autres français qui attendaient, tout comme nous ; ils connaissent déjà bien le pays, y sont venus plusieurs fois et le jeune homme sympathique nous donne deux ou trois pistes pour Chang Maï, Chang Raï et même pour le Laos, notre prochaine destination. Puis, soudainement, notre train a été annoncé pour 12H25, et ce fut une grande joie d’avoir in fine une certitude : notre train allait bien arrivé !

Une famille de La Baule, Routard à la main, est passée devant nous et semblait chercher quelque chose : ils souhaitaient se rendre à Sukhothaï également ; nous leur avons indiqué le guichet afin d’obtenir les précieux sésames ; ils sont bien sympathiques, la conversation est allée bon train jusqu’à ce qu’enfin, une locomotive poussive parvienne jusqu’au quai pour nous emporter ! TP patience : Validé ! (à défaut de celui de Neutralité Bienveillante : Aurélie comprendra…).

Un trajet de 5 heures (plus ou moins ; enfin, surtout plus…) nous attend désormais. Le paysage est superbe ; nous observons la campagne thaïlandaise entrecoupée de villages aux petits marchés colorés, la montagne comme toile de fond… une hôtesse nous apporte notre déjeuner « surprise » (nous ne savions pas qu’un repas était compris dans le prix du billet) ! Puis les minutes s’écoulent tranquillement ; ça y est, l’attente est oubliée, nous nous laissons seulement bercer par le ronronnement du wagon. Pendant que j’écris, Chloé somnole recroquevillée sur elle-même et le duo père-fils joue au UNO ; d’ailleurs, un petit garçon thaï tente d’apprendre à jouer en observant les règles et voici un nouveau copain pour Arthur ! Après quelques instants de timidité, Sukhaï se laisse prendre au jeu et le temps passe bien vite ainsi jusqu’à Phitsanulok!

A l’arrivée à Sukhothaï, nous découvrons notre énième hébergement, à 5 minutes de la rue principale, dans une petite ruelle bien calme; Baan Georges est une adresse bien agréable, où Poo, la femme de Luc, un belge expatrié, nous accueille avec la sourire. Dîner au Poo restaurant pour conclure la soirée, où Arthur prend la pose à côté d’un de ses héros favoris: Tintin!