La Côte Est: Cairns, Mission Bay et Ingham… il fait chaud sous les tropiques!

IMG_2850Je n’ai pas vu grand chose du vol Adélaïde-Cairns. Le sommeil m’a vite rattrapé juste après le décollage. Arthur aussi s’est vite assoupi. Chloé n’a pas lutté longtemps non plus. Didier a résisté, bien entendu, et c’est en musique qu’il a passé le survol de l’outback.

Au matin du 23 janvier, la chaleur nous coupe les jambes dès la sortie de l’aéroport à 8h45. Il fait 35°C au bas mot ! L’humidité de l’air est étouffante. Nos corps retrouvent les sensations désagréables déjà rencontrées à Bangkok ou encore à Koh Tao : à peine quelques pas et déjà nous sommes moites. La nuit précédente n’a pas été non plus de tout repos… Alors, nous récupérons rapidement notre voiture de location avant de rejoindre notre camping et le bungalow que j’ai réservé la veille, à Cairns même (NB: record de l’hébergement le moins cher de notre voyage en Australie pour le moment: 50 dollars le bungalow 5 places, tout équipé, avec piscine, dans le camping « Cairns Sunland Leisure Park »)

Nous sommes heureux de rencontrer enfin d’authentiques australiens, d’origine aborigène. De Sydney à Adélaïde, nous n’avions croisé que des blancs, issus de l’histoire plus récente et de la colonisation par les anglais, à partir de 1770 environ. C’est l’occasion d’expliquer aux enfants les grandes lignes de l’histoire australienne, les portugais au 16ème siècle, les hollandais, puis James Cook & Co…

Cairns est considérée comme l’étape de base vers la Grande Barrière de Corail. En effet, on y trouve pléthore d’agences de tous acabits qui proposent des tours vers le « Reef » et ses îles. Les tarifs sont proportionnels au coût de la vie en Australie et sont donc assez élevés. Pour un adulte, il faut compter au minimum 180 dollars pour une journée, équipement snorkeling et lunch inclus. Il existe des tarifs « famille » et il faut tabler sur un budget de 500 dollars pour deux adultes et deux enfants (jusqu’à 14 ans).

Des départs de Port Douglas (au nord de Cairns, 1h00 de route) sont réputés car les récifs explorés de là sont, parait-il, exceptionnels… Les hébergements doivent l’être aussi quand on considère les prix affichés pour se loger sur place.. Les excursions quant-à elles nécessitent un budget équivalent, qu’on parte de Cairns ou de Port Douglas.

Nous projetons de revenir plus tard en Australie pour découvrir la côte ouest et le centre rouge mais également pour faire les excursions qui ne s’inscrivent pas cette année dans notre budget TDM. Ce Pays continent est une vraie bonne surprise de notre TDM.

Kuranda, juste au dessus de Cairns, peut procurer une belle sortie d’une journée, avec visite d’un village aborigène reconstitué, une serre à papillons, un centre animalier… L’accès au site se fait par train ou par téléphérique et c’est très touristique, avec des ruelles où les boutiques jouent à touche-touche…

A Cairns, nous découvrons les joies du climat tropical australien, avec les plages interdites à la baignade sous peine de se faire « encrocodiliser » ou « jellyfishiliser » par des méduses dont la piqûre est mortelle ! Charmant ! La plage est marécageuse et se mêle à la mangrove sur la partie nord. Cependant, l’esplanade est bien agréable, avec une promenade de plus d’un kilomètre en front de mer, bordée par des arbres dont les branches accueillent très généreusement des oiseaux rivalisant d’énergie et de beauté. Par ailleurs, la ville a créé un lagon artificiel immense, à ciel ouvert, où le quidam peut venir se délasser librement. Entouré de pelouses, c’est un endroit fort plaisant, où nous avons passé de bons moments en famille. Dans la continuité de la promenade, un énorme parc de jeu protégé du soleil par de grands arbres et des voiles colorées a été créé pour occuper les mômes de tous âges. On y trouve aussi un petit water-park avec des jets d’eau. C’est le coup de cœur d’Arthur à Cairns !

Le parc botanique très bien conçu nous donne l’occasion de « mouiller le tee-shirt » au cœur de la rainforest, cerclés par les bruits étranges provenant des arbres, de la terre, des oiseaux… puis de découvrir la forêt aborigène avec de nombreuses essences de plantes utilisées à des fins médicinales ou dont les poisons étaient utilisés pour la chasse. Ici, c’est le paradis des moustiques, heureusement que nous sommes équipés de notre répulsif ! De gros pélicans se laissent dériver sur le lac salé et de minuscules crabes aux pinces rouges vivent dans le parc botanique, sous la mangrove, et se partagent le territoire avec les crocodiles et caïmans locaux. De petits panneaux dissuadent les volontaires à la trempette… En saison, un kiosque proposent des animations musicales au sein du parc. Nous y croisons un couple de néo-zélandais qui nous conseille quelques incontournables étapes sur l’île du nord, que nous parcourrons bientôt.

En soirée, sur le front de mer, il suffit de lever la tête pour voir des centaines et des centaines de chauves-souris qui se rendent vers le nord pour la nuit. Ce sont de gros modèles de chauves-souris, avec une envergure de plus de trente centimètres. Elles volent suffisamment bas pour pouvoir être observées facilement. C’est encore un beau spectacle de la nature. Les photos ne sont qu’un piètre pseudo-reflet d’une réalité bien plus magique… désolée!

Notre camping se trouve à trois minutes en voiture du centre-ville et nous nous y sentons bien. Nous sommes au calme, les enfants se font des copains australiens à la piscine, et comme nous restons trois nuits ici, Chloé en profite pour avancer ses leçons et boucler la sixième séquence de son année de quatrième.

Avec Didier, nous en profitons pour dresser un petit bilan très positif de notre TDM : cette aventure humaine nous soude davantage. Tout ce temps passé en famille est une grande opportunité pour nous quatre. Les enfants nous semblent encore plus proches qu’avant ; Arthur devient un grand garçon autonome et très curieux, qui nous invente des « machines à tout » sur des feuilles de papier. Digne héritier de sa mère, il crée des mots de toute pièce et la plupart sont des réussites comme cette expression mignonnette: « Il a bu de la bierge ou quoi! »! Chloé vainc sa timidité quotidiennement et développe un humour percutant qui nous ravit (« l’aumône ne fait pas le moine! »…). Elle écrit, invente des histoires dans lesquelles ses personnages voyagent à travers des paysages qui prennent racine dans notre TDM. C’est un vrai bonheur pour nous de lire ses textes. Elle veut devenir écrivain maintenant… enfin, cette semaine en tout cas…

Le 26 janvier, la route vers le sud nous conduit doucement vers Ingham. Il s’agit d’une étape pratique uniquement, histoire de couper la route. Pas grand chose à faire dans cette petite ville et c’est sans doute encore plus vrai aujourd’hui car c’est la fête nationale en Australie et tout semble mort. Les villes éteintes, les rues désertes… En effet les australiens se retrouvent en famille avant la rentrée scolaire qui a lieu le lendemain. Il n’y a pas d’animation particulière, de feux d’artifice ou de bal… C’est simplement une journée Off (et même très très Off… à notre arrivée, l’hôtel est fermé et la patronne contactée par téléphone arrive un peu moins d’une heure plus tard, en robe de plage, nous file les clefs à la hâte et s’en va illico presto… c’est la fête nationale! Nous avons eu l’impression de la déranger…). Cette escale d’une nuit nous a permis de voir passer au dessus de nos têtes des centaines de milliers de chauves-souris, sans exagérer!

 

En chemin, nous nous arrêtons sur la plage de Mission Bay, qui est merveilleuse: la vue sur les îles en face, les cocotiers, le sable fin… C’est ici que nous faisons une pause déjeuner. L’interdiction ostentatoire concernant la baignade est peut-être encore plus frustrante ici qu’ailleurs… l’eau est si claire, si limpide… et la chaleur autour… Le kit de secours en cas de piqûre (potentiellement mortelle) de méduse qui est à disposition sur la plage est quand même suffisamment dissuasif!

Comme nous avons de la chance, un cassowary a traversé la route devant nous… nous sommes heureux d’en avoir vu un à l’état sauvage!